
En France, les quantités de déchets produits tous secteurs confondus (agricoles, industriels, tertiaires, ménagers, construction) s’élevaient à 345 millions de tonnes en 2022. S’ils forment un défi notamment pour les collectivités et les industriels, qui ont la responsabilité de les traiter pour limiter l’impact sur l’environnement, les déchets représentent également une réserve de matières qui peuvent être recyclées en matière secondaire ou valorisées en énergie.
Nous agissons au quotidien pour faire évoluer la perception des déchets, de simples rebuts à ressources à transformer pour les réutiliser. Nous mettons en œuvre la hiérarchie des modes de traitement dans notre stratégie de gestion des déchets, en accompagnant nos clients pour réduire, réutiliser, recycler et valoriser les déchets sous forme de matière ou d’énergie, afin d’en extraire toute la valeur.
Avec 7 millions de tonnes de déchets traitées dans les unités de valorisation énergétique (UVE) en France et au Royaume-Uni, nous sommes un acteur majeur de la gestion des déchets, et de leur transformation en ressources bas carbone, en Europe et dans le monde. Nous exploitons 43 UVE en France et au Royaume-Uni à partir desquelles sont produites 2 500 GWh d’électricité et 3 000 GWh de chaleur chaque année.
Nous poursuivons nos investissements dans des projets de R&D pour développer de nouvelles solutions de valorisation permettant d’optimiser la valeur matière ou énergétique de ces gisements.
Notre innovation en action
Lancée il y a 3 ans, notre solution QUALIWASTE a pour objectif de caractériser les déchets avec des technologies d’intelligence artificielle. Nous installons ces technologies de reconnaissance des déchets sur des équipements et installations, là où l’impact est le plus fort : collecte, centres de tri, unités de valorisation énergétique. L’objectif ? Accompagner collectivités, citoyens et entreprises dans leurs efforts de tri.
Améliorer la qualité du tri des citoyens
Déployée sur plus de 40 camions de collecte, en partenariat avec les sociétés Lixo et Ficha, la solution QUALIWASTE Collecte permet d’identifier les zones de collecte qui concentrent le plus d’erreurs de tri, afin d’orienter les collectivités dans leurs actions de prévention pour améliorer le geste de tri des citoyens.
Accroitre la performance des centres de tri
La solution QUALIWASTE Tri, développée en partenariat avec l'entreprise Altaroad, permet d’améliorer la qualité des flux dans les centres de tri des déchets d’entreprises. Les caméras sont installées en entrée de site pour réaliser une première vérification des déchets apportés par les camions bennes. Une seconde étape d’analyse est effectuée dans la zone de tri pour quantifier et identifier les déchets valorisables et repérer les déchets interdits. QUALIWASTE Tri a permis d’accroitre de 20% la performance de tri dans le centre dédié aux déchets d’entreprises Cheviré (Loire-Atlantique), 1er site d'expérimentation de cette technologie.
+ de 20 %
Renforcer le contrôle de la qualité des déchets entrants en UVE
Une expérimentation est également en cours dans les unités de valorisation énergétique (UVE) afin d’identifier, grâce à des technologies de reconnaissance d’images, les déchets entrants non conformes et les déchets valorisables dans les flux de déchets ménagers. Deux types de non-conformité sont détectés : l’écart entre le type de déchet déclaré en amont, par l’entreprise responsable de la collecte, et celui effectivement réceptionné sur le site, ainsi que la présence de déchets à risque pouvant entraîner des blocages du four, notamment les objets très volumineux.
Limiter les risques d’explosion liés au protoxyde d’azote
Enfin, nous déployons la solution QUALIWASTE Protoxyde d'azote, une initiative portée avec le Grand Avignon dans le centre de tri de l’écopole du SIDOMRA, qui vise à lutter contre la problématique des bouteilles de protoxyde d'azote, à l'échelle d'un territoire. Au-delà du centre de tri, l’initiative prévoit la prévention et des exutoires de déchets, ainsi la protection de la santé et la sécurité des opérateurs et des équipements.
“La loi AGEC nous fixe des objectifs ambitieux en matière de gestion des déchets. Pour les atteindre, l'innovation est essentielle. C'est dans cette optique que nous avons développé QUALIWASTE® tri, une solution de caractérisation des déchets basée sur l'IA. Cette technologie de pointe nous permet d'améliorer notre efficacité opérationnelle et de garantir un environnement de travail plus sûr pour nos équipes. L'adoption de QUALIWASTE® tri marque une étape importante dans la modernisation de nos centres de tri, avec un passage à l'industrialisation prévu dès 2025 sur 10 nouveaux sites, et une trentaine d'autres à venir.”
Laurent Carrot, Directeur de la branche Entreprises pour les activités déchets en France, SUEZ Recyclage & Valorisation France
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Parmi les technologies de traitement des déchets organiques issus de la filière agricole et alimentaire, des parcs et des jardins, ou de l’épuration des eaux usées, la méthanisation offre une solution de gestion efficace : elle permet de stabiliser ces déchets tout en produisant de l’énergie locale et renouvelable (biogaz) ainsi que du digestat, utilisé en agriculture comme amendement des sols et substitut aux engrais chimiques.
Fort de 40 ans d’expérience dans la conception, la construction et l’exploitation d’installations de méthanisation et de valorisation du biogaz, nous investissons dans le développement de cette filière qui participe à la création de boucles locales et à la transition énergétique des territoires. Le Groupe a construit dans le monde 200 usines de méthanisation et en exploitait 50 en 2024, substituant environ 500 GWh d’énergie fossile, sous forme d’électricité, de chaleur, ou de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel.
Notre innovation en action
500 GWh
Limiter l’emprise au sol des méthaniseurs
L’augmentation de la compacité des installations de traitement des déchets est un axe d’amélioration permanent chez SUEZ, notamment pour répondre aux contraintes des aires urbaines où le foncier disponible est limité. Depuis 10 ans, nos équipes de recherche travaillent à mieux comprendre et maitriser le fonctionnement des microorganismes dans les méthaniseurs. Grâce à cette connaissance, nous avons conçu la solution Digelis®+ qui permet de traiter autant de volume de boues d’épuration dans une installation près de deux fois plus petite (40% de volume en moins). Cette technologie est donc particulièrement adaptée pour les stations d’épuration en zone urbaine.
Faciliter le déconditionnement des déchets alimentaires
SUEZ a fait l’acquisition de la société Vox qui a développé la technologie de déconditionnement BioSV, pour préparer les déchets alimentaires encore emballés ou contenant beaucoup d’impuretés (plastique, métal). Cette solution permet également d’améliorer la séparation des matières non méthanisables, induisant une réduction des coûts d’exploitation grâce à la diminution des quantités de matière à évacuer (de -20 à -50%).
Pour aller plus loin, nos équipes de recherche et ingénierie développent une nouvelle solution de digestion des déchets, Digelis® BHFW. Cette technologie permet de méthaniser les déchets alimentaires seuls ou en combinaison avec des résidus agricoles, sans ajouter d’eau, grâce à un prétraitement permettant une fluidification naturelle des déchets, libérant ainsi l’eau qu’ils contiennent. Une usine pilote de 2 000 tonnes/an sera inaugurée en 2025 pour démontrer les bénéfices attendus : des déchets préparés et méthanisés sans apport d’eau, ce qui permettrait de réduire de 40% le volume de digestat à évacuer et de 20% la consommation électrique, tout en augmentant de 5% la production de biogaz. L’innovation sera déployable sur les nouvelles usines et intégrable dans une filière existante de méthanisation.
Accroitre la performance des méthaniseurs grâce à l’IA et au digital
La méthanisation est un processus biologique sensible qui peut être perturbé par des paramètres endogènes et exogènes (qualité des déchets entrants, température, présence d’inhibiteurs). Pour aider les exploitants de méthaniseurs dans le suivi de leur site, nous déployons des solutions analytiques et numériques, utilisant des modèles prédictifs et des algorithmes d’intelligence artificielle, pour faciliter les prises de décision, anticiper et limiter les risques de perte de production, sécuriser et optimiser la production de biogaz :
- MeMo®, un jumeau numérique de l’installation de méthanisation qui permet sa supervision et fournit des recommandations d’optimisation sur la base de simulations prédictives.
- SNAC®, un mini-laboratoire connecté à une plateforme web qui permet, via l’analyse du digestat, d’alerter l’exploitant en cas de signe de dysfonctionnement biologique.
- Ir-SCAN®, une méthode d’analyse spectroscopique couplée à un algorithme qui fournit une carte d’identité de la matière à méthaniser en seulement quelques jours (contre 20-40 jours pour les méthodes d’analyse traditionnelles).
“La méthanisation n'est pas seulement une solution pour le traitement des matières organiques, c'est une véritable opportunité pour transformer nos défis environnementaux en leviers de développement durable. Elle est le symbole d'une économie circulaire qui valorise chaque ressource, pour une planète plus propre et une énergie plus verte.”
Gérard Téboul, directeur de la branche organique, SUEZ Recyclage & Valorisation France
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Certains déchets ne peuvent être recyclés, ils sont donc valorisés sous forme d’énergie thermique, dans des unités de valorisation énergétique (UVE), pour alimenter les réseaux de chaleur urbains et industriels ou le chauffage de serres. L'énergie peut également être transformée en électricité injectée dans le réseau. Cette source d’énergie locale et bas carbone permet de substituer une partie des énergies fossiles utilisées par les collectivitées, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre, et contribue à une plus grande indépendance énergétique des territoires.
Notre innovation en action
Leader de la construction d’UVE en France, nous déployons les dernières technologies industrielles et digitales, notamment la computer vision, pour améliorer la performance énergétique, réduire l’empreinte carbone et favoriser l’intégration des sites dans le paysage urbain et dans l’environnement. En 2025, nous gèrons 31 unités de valorisation énergétique (UVE) en France qui valorisent 3,5 millions de tonnes de déchets par an en énergies bas carbone.
Depuis le 1er janvier 2025, SUEZ accompagne, avec la Banque des Territoires, le Syndicat Mixte Decoset dans la modernisation de l’UVE de Bessières et la reconstruction d’une nouvelle usine à Toulouse pour valoriser en énergie les déchets résiduels de plus d’1 million d’habitants de l’aire toulousaine. Le projet intègre les dernières innovations afin d’améliorer la performance des sites et augmenter la production énergétique, permettant ainsi de coupler traitement des déchets et contribution à la souveraineté énergétique du territoire.
Les flux des déchets seront pilotés de façon dynamique entre les deux sites pour mieux les orienter en fonction des besoins des réseaux de chaleur que ces sites vont alimenter. L’intelligence artificielle et les outils numériques viennent en appui aux équipes d’exploitation qui disposent d’une vision globale du traitement des déchets sur le territoire :
- QualiWaste, un système d'intelligence artificielle qui analyse les images captées par des caméras installées sur le site pour détecter la non-conformité des déchets déversés en fosse, et les qualifie en fonction de leur typologie (encombrants susceptibles de provoquer des blocages, déchets recyclables ou déchets à refuser) afin d’améliorer la qualité du tri.
- ValoVisio, une solution de supervision qui centralise et analyse en temps réel les paramètres de fonctionnement des installations (four, production d’énergie, traitement des fumées), afin d’anticiper les risques de défaillance, grâce à l’analyse des dérives et la conduite prédictive, et optimiser la performance.
- Jumeau numérique d’exploitation, qui offre des plans détaillés de l’usine associant une vue spatiale, 3D et un ensemble de données techniques. En partenariat avec la société SAMP, le projet met en œuvre un système d’intelligence artificielle, qui reconnaît chacun des équipements et des infrastructures présents ; c’est un outil collaboratif pour que chaque acteur bénéficie d'une même modélisation et puisse en partager les données avec d’autres acteurs.
80%
“Avec ce projet, nous affirmons notre vision d’un territoire résolument tourné vers l’avenir. En mutualisant et en transformant nos infrastructures, nous répondons aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui tout en anticipant les défis de demain. Ce projet est une promesse pour les parties prenantes locales : moins de déchets, plus d’énergie dans une démarche d’échanges et d’ouverture avec les écosystèmes du territoire.”
Vincent Terrail-Novès, Président de Decoset
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La loi relative à la Transition Écologique pour une Croissance Verte (LTECV) a fixé des objectifs ambitieux en termes de gestion des déchets et de production d’énergie renouvelable : réduire de 50% le stockage des déchets d'ici 2025 et porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie brute en 2030.
Dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement (réduire, recycler, valoriser, stocker), nous accompagnons les entreprises et les collectivités pour optimiser la gestion de leurs déchets et assurer le respect de la réglementation. Nous développons de nouvelles filières locales pour valoriser les déchets, comme celle des Combustibles Solides de Récupération (CSR), dont nous sommes un des pionniers en France, pour produire une énergie durable et locale.
Notre innovation en action
Les Combustibles Solides de Récupération, ou CSR, sont des combustibles de substitution fabriqués à partir des déchets non recyclables produits par les entreprises et les particuliers (bois congloméré, de papiers et cartons et textiles souillés) récupérés en déchetterie ou directement auprès des entreprises. Grâce à des technologies de pointe pour le tri et le broyage, nous transformons une grande variété de déchets non recyclables en CSR de haute qualité. Ces déchets sont ensuite valorisés en chaleur pour alimenter des industries ou des réseaux de chaleur urbains, en remplacement des énergies fossiles.
Nous accompagnons la décarbonation de plusieurs industriels en France grâce à la valorisation de déchets en CSR. Parmi lesquels, le groupe sucrier Tereos dans les Hauts-de-France (02), dont la future chaufferie CSR gérée par SUEZ permettra de remplacer à partir de 2027 40% de la consommation de gaz fossile nécessaire au fonctionnement de la sucrerie-distillerie d’Origny- Sainte-Benoite (21). Nous construisons également une centrale CSR pour le chimiste Novacarb (groupe Humens) en grand Est (54) qui permettra de réduire de 60% les émissions de CO2 de l'usine à partir de fin 2025.
Le Groupe a inauguré en novembre 2024, en partenariat avec Vauban Infrastructure Partners, la première centrale CSR, située dans la zone industrielle sur le site du Grand Port du Havre (76). L’usine produit 300 GWh/an d’énergie thermique, à partir de 90 000 tonnes de biomasse et de CSR, pour alimenter le réseau de chaleur urbain du Havre, et les industriels locaux (l’usine de Yara, et celle de Chevron). Le CSR utilisé pour la chaudière de BIOSYNERGY, est préparé localement sur le site TriNergy géré par SUEZ à Rogerville, à quelques kilomètres de l’usine, créant ainsi une boucle courte pour la valorisation des déchets.
50 000 T CO₂
“La centrale BIOSYNERGY illustre parfaitement notre volonté d’accompagner la transition énergétique des industriels et des collectivités en mettant en œuvre des solutions circulaires. Nous sommes très fiers de ce projet novateur qui apporte une réponse locale aux enjeux climatiques (réduction des GES), mais également économiques (maitrise des coûts de l’énergie) et de souveraineté énergétique.”
Jean-Michel Kaleta, Directeur de la branche infrastructures, SUEZ Recyclage & Valorisation France
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L’industrie automobile européenne fait face à une transformation majeure de son modèle économique sous l’effet conjugué du changement climatique qui impose une transition vers une énergie électrique décarbonée, de la pression croissante sur les ressources, des tensions géopolitiques qui accroissent les coûts de production, et de la concurrence internationale qui s’intensifie. L’ensemble de ces paramètres redéfinissent les règles du secteur. Avec 1,34 million de véhicules produits en 2024, la production automobile en France est tombée à son plus bas niveau depuis les années 1960.
Pour assurer cette transformation, le secteur automobile doit évoluer et adapter son modèle aux nouveaux enjeux contemporains. Accélérer le développement de l’économie circulaire dans le secteur automobile, l’économie « from car to car », constitue non seulement un levier essentiel de la transition écologique de cette industrie, mais également un relai de croissance durable et l’assurance de sa souveraineté industrielle.
Notre innovation en action
Renault Group et SUEZ ont décidé de relever ensemble ce défi pour faire de l’économie circulaire une réalité et un levier de résilience de l’industrie automobile. En octobre 2024, les deux partenaires, qui ont une longue histoire commune dans le recyclage des déchets métalliques et la valorisation des véhicules hors d’usage (VHU), ont renforcé leur collaboration, avec la montée au capital de SUEZ (20%) dans la société The Future Is Neutral.
Leader de l’économie circulaire automobile en Europe, The Future Is Neutral s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière automobile (constructeurs, équipementiers, distributeurs, assureurs, clients particuliers). A travers ses quatre filiales (BCM, The Remakers, Gaia et Indra), l’entreprise apporte des solutions d’économie circulaire sur l’ensemble de la chaine de valeur automobile, depuis la conception en vue du recyclage, la logistique inverse, la gestion du déchet automobile ou encore le recyclage des matières en boucle fermée destinées à la production des nouvelles voitures, « from car to car ».
Nous disposons d’un savoir-faire historique en matière de gestion des déchets, avec une expertise reconnue dans le domaine de la gestion des déchets industriels que nous mettons au service du développement de The Future is Neutral :
- Gestion des véhicules en fin de vie : collecte, massification, tri et valorisation
- Recyclage des métaux non ferreux et ferreux
- Production de matières secondaires de haute qualité, réutilisées pour fabriquer de nouveaux véhicules
- Développement d’une filière structurée pour le recyclage des batteries des véhicules électriques avec récupération de métaux stratégiques pour la transition énergétique (cuivre, lithium, cobalt, nickel)
1,3 million
La galaxie The future is neutral
- BCM (Boone Comenor Metalimpex) collecte tri et valorise les chutes de production de l’industrie automobile et assure la valorisation des déchets métalliques. En 2024, plus de 1,8 million de tonnes de métaux ont été recyclés (acier, aluminium) en Europe et en Asie
- The Remakers est spécialisé dans le remanufacturing de pièces automobiles avant leur réintégration dans des véhicules. L’entreprise compte 11 000 références au catalogue et propose la 1ère offre de remanufacturing pour les véhicules électriques. Les pièces réusinées sont une alternative aux pièces neuves, de qualité équivalente, 30% moins coûteuses qui permettent d’économiser jusqu’à 80% de matériaux vierges et de réduire considérablement l’impact environnemental (émissions de CO2 , économies d’eau et d’énergie).
- Gaia est spécialisée dans le recyclage des matières automobiles en boucle fermée (3 500 tonnes de matières recyclées en 2024) ainsi que dans la réparation des batteries de véhicules électriques (3 200 batteries traitées en 2024), et, valorisation des pièces en surstock ou en fin de série.
- Indra premier réseau de traitement des Véhicule hors d’usage (VHU) en France avec 350 centres de démantèlement agréés. Indra traite environ 400 000 VHU, toutes marques confondues par an, et valorise les pièces et les matières extraites de ces VHU.
“L’arrivée de SUEZ au capital de The Future Is NEUTRAL à nos côtés témoigne de la pertinence de notre présence historique dans les activités circulaires automobiles, devenues aujourd’hui incontournables et porteuses de croissance. Notre investissement conjoint permettra d’apporter des réponses concrètes aux nouveaux défis du secteur automobile grâce au renforcement d’activités déjà existantes et à la création de nouvelles solutions de recyclage en boucle fermée, de l’automobile vers l’automobile.”
Luca de Meo, Directeur général de Renault Group
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Le développement de nouvelles technologies liées à la mobilité et aux énergies renouvelables génère la mise sur le marché d’équipements complexes (batteries de véhicules électriques) et de matériaux composites (éoliennes, photovoltaïque), pour lesquels les procédés de démantèlement et de recyclage sont en développement.
D'ici 2030, le besoin de recyclage des équipements devrait s’accélérer avec l’arrivée en fin de vie de la première génération de technologies (en moyenne 15-20 ans). En Europe, on estime que d’ici 2025, près de 800 éoliennes en moyenne devront être démantelées chaque année, dont 300 en France. Cela représente près de 8 100 tonnes de pales à recycler par an.
8 100
Notre innovation en action
Situé à Nanterre, cette plateforme de 500m2 est constituée de 5 chercheurs, de 2 halls d’essais et d’1 laboratoire dans l’objectif de :
- Evaluer les processus de séparation et de préparation des matériaux composants les panneaux solaires et les éoliennes ;
- Expérimenter les processus de démantèlement optimisé des batteries électriques ;
- Tester les technologies de caractérisation et de tri des déchets ;
- Développer et protéger des innovations « made in France »
Dans cette perspective, les équipes du CIRSEE ont travaillé depuis 2020 avec d’autres partenaires industriels et des centres de recherche sur le projet ZEBRA, ZEro waste Blade ReseArch, dirigé par l’Institut de Recherche Technologique français, IRT Jules Verne, pour initier une démarche d’éco-conception des pales, qui représentent la partie de l’éolienne la plus complexe à recycler.
Le projet ZEBRA rassemble des leaders industriels à la pointe de l’innovation dans le recyclage des matériaux complexes
Nous avons contribué au projet ZEBRA en apportant notre expertise dans le découpage et le broyage des pales en fin de vie, une réelle avancée dans le recyclage des pales d’éoliennes :
- Tout commence par la stratégie de découpe de la pale en fonction des matériaux qui constituent les différentes zones (fibres de verre ou de carbone, résine plastique, bois et mousse polyester ).
- Les matériaux sont ensuite broyés, puis triés par flottaison : les matières sont séparées selon leur densité propre par rapport à celle du milieu utilisé - par exemple, ceux dont la densité est inférieure à celle de l’eau flottent tandis que les autres coulent.
- Les fractions de résines et de fibres de verre sont ensuite séparées des autres matériaux pour être valorisées après une étape de pyrolyse.