Leader mondial dans les secteurs de la gestion de l'eau et des déchets, nous agissons depuis plus de 160 ans partout dans le monde. Nous apportons des services essentiels afin de protéger la ressource et améliorer la qualité de vie partout où nous agissons.
Notre Groupe s’appuie sur un consortium d’actionnaires solide et une gouvernance qui s’articule autour d’un Conseil d’administration et d’un Comité exécutif.
Chez SUEZ, travailler au service de l’environnement c’est une réalité du quotidien. Dans nos métiers de l’eau et des déchets, nos équipes agissent sur le terrain et contribuent à trouver des solutions pour construire un avenir durable.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre représente un enjeu mondial majeur afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Certains secteurs sont particulièrement difficiles à décarboner : une fois les leviers d’efficacité énergétique et d’optimisation des procédés mis en œuvre, il peut rester des émissions résiduelles de CO2. Le CCUS, qui consiste à capturer le
CO2 pour le stocker ou l’utiliser sous forme d’une nouvelle ressource, est une solution innovante et efficace. Depuis plusieurs années, SUEZ mobilise une équipe pluridisciplinaire autour de ce sujet.
Qu'est-ce que le CCUS ?
Le captage, l'utilisation et le stockage du CO2 consiste à capturer les émissions carbone, généralement émises par des sources de grande taille telles que les centrales électriques ou les installations industrielles qui utilisent des combustibles fossiles ou de la biomasse comme combustible. S'il n'est pas utilisé sur place, le CO2 capturé est comprimé et transporté par pipeline, bateau, train ou camion pour être utilisé pour différents usages, ou stocké, c'est-à-dire injecté dans des formations géologiques profondes telles que des réservoirs de pétrole et de gaz épuisés ou des aquifères salins.
Source : IEA (International Energy Agency)
Pourquoi SUEZ s'intéresse-t-il au CCUS ?
SUEZ travaille sur le sujet du CCUS pour 3 raisons majeures :
Limiter l’impact des infrastructures émettant du CO2
Les usines de traitement et de valorisation que nous détenons en propre ou que nous exploitons pour nos clients, unités de valorisation énergétique des déchets (UVE), chaufferies CSR (Combustibles Solides de Récupération), usines de méthanisation, installations de stockage de déchets, stations d’épuration des eaux usées... génèrent du CO2.
En intervenant sur l’ensemble de la chaine de valeur, nous mettons en œuvre des actions de prévention, de réduction à la source des déchets, et donc des émissions de CO2 associées, ainsi que des mesures d’efficacité énergétique sur nos installations.
Une fois tous ces leviers utilisés pour éviter et réduire les émissions, nous allons mettre en œuvre des solutions permettant de capturer le CO2 résiduel en sortie de process. Ensuite, nous allons stocker ce CO2 ou l’utiliser pour de nombreuses applications. Le CCUS doit nous permettre de réduire durablement nos émissions de CO2 résiduelles tout en accompagnant la décarbonation des territoires.
Le CO2 peut devenir une ressource
Nous étudions différentes solutions innovantes de valorisation du CO2 qui peuvent par exemple contribuer à la décarbonation des transports en produisant des carburants alternatifs bas carbone et pour d’autres usages (alimentaire, nouvelles molécules d'intérêt, minéralisation, etc.), notamment en remplacement d’usages existants de CO2 d’origine fossile.
Par ailleurs, le CO2 biogénique présent dans les fumées des UVE ainsi que dans le biogaz issu de méthanisation est particulièrement recherché pour être valorisé.
De fortes contraintes pèsent sur les émissions de CO2 issues du traitement des déchets
La réglementation sur les émissions de CO2 évolue rapidement, avec une possible intégration des UVE dans le dispositif du SEQE (Système d'Echange de Quotas d'Emission). En Europe, elle pourrait intervenir d’ici 2028 à 2031. Au Royaume Uni, elle est prévue dès 2028. En conséquence, si rien n’est mis en place pour réduire les émissions, en amont comme en aval, le coût du traitement des déchets augmentera significativement. SUEZ anticipe ces évolutions réglementaires en étudiant le CCUS, afin d'accompagner au mieux notre transition et celle de nos clients et leur proposer des solutions alternatives pour pouvoir décarboner leurs installations de valorisation énergétique.
De quelle façon SUEZ innove sur ce sujet ?
Nous accélérons nos actions d’innovation avec l’objectif de doubler notre budget R&D d’ici 2027 par rapport à 2023. En matière de décarbonation, nous avons même multiplié par 4 notre budget innovation et nous prévoyons d'investir plusieurs dizaines de millions d’euros d’ici 2027 dans des projets de R&D pour optimiser les performances de nos installations et développer le CCUS.
Notre équipe dédiée au CCUS, composée d’une quinzaine d’experts, suit au quotidien les évolutions règlementaires et technologiques. Nous identifions les solutions innovantes et durables ainsi que les partenariats structurants sur l’ensemble de la chaine de valeur (captage, stockage et utilisation du CO2) pour pouvoir conseiller nos clients sur les meilleurs procédés et développer des projets de décarbonation.
10
centres d'excellence et de R&D
+
50 %
de budget consacré à la R&D et l'innovation d'ici 2027
Multiplication par
4
du budget alloué à la décarbonation
Nos références
Nous développons d’ores et déjà plusieurs projets de CCUS pour accompagner la décarbonation de nos activités et celles de nos clients, tant dans le secteur de l’eau que celui du déchet. Fort de ces références, nous nous tenons à disposition de nos partenaires et de nos clients publics et privés pour les accompagner dans leurs développements et leurs projets de décarbonation.
Au Royaume-Uni, SUEZ développe un projet ambitieux decaptage et de stockage du CO2 au sein de l’East Coast Cluster. A la clé, la capture de jusqu’à 900 kilotonnes de CO2 par an émis par les UVE de Tees Valley exploitées par SUEZ à Haverton Hill et Wilton. Le CO2 sera stocké dans un réservoir aquifère sous-marin en mer du Nord. SUEZ a déjà réalisé les premières études de conception et prévoit de déposer une demande de financement dans le cadre du projet Industrial Carbon Capture Track-1 Expansion porté par le gouvernement du Royaume-Uni.
En France, sur son site de méthanisation Terres d'Aquitaine (Gironde), SUEZ s’est associé à Prodeval pour capturer et épurer le CO2 issu du biogaz en vue de le valoriser localement dans des serres pour augmenter le rendement des cultures. L’installation, qui a bénéficié d’une participation financière de la Région Nouvelle Aquitaine (à hauteur de 40% du projet) démarrera début 2025 et permettra à terme de capter et valoriser jusqu’à 3 500 tonnes de CO2 biogénique par an.
Sur la station d’épuration de Pau Lescar exploitée par ses équipes, SUEZ construit avec son partenaire Storengy (groupe ENGIE) une unité de méthanisation combinée à une unité de méthanation catalytique. La totalité du CO2 issu de la méthanisation est récupéré et combiné à de l’hydrogène produit in situ pour fabriquer du gaz de synthèse, le e-méthane. A terme, l'usine produira 13 000 MWh de biométhane et d'e-méthane et permettra ainsi d'éviter environ 5 000 tonnes de CO2 par an. La mise en service de l’installation est prévue début 2025.
SUEZ engagé dans la réduction des GES
En 2023, SUEZ a produit 7,7 TWh d'énergie à partir de déchets et d'eaux usées et a évité l’émission de 6,4 millions de tonnes d’équivalent CO2 grâce à la valorisation énergétique et la valorisation matière. SUEZ vise une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 39 % dans le cadre de ses activités liées à l'eau et de 26 % dans le cadre de ses activités liées aux déchets d’ici à 2030.