
Nous contribuons à l’atteinte de ces objectifs en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de nos activités et en portant à 70 % la part de l’électricité durable dans notre consommation électrique d’ici 2030 au niveau mondial et à 100 % en Europe, conformément aux engagements de notre Feuille de route Développement durable 2023-2027.
En parallèle, nous accompagnons les collectivités et les industriels avec des solutions innovantes pour décarboner leurs installations. Nous anticipons les évolutions réglementaires en étudiant la capture et le stockage du carbone. Plusieurs dizaines de millions d’euros seront investis d’ici 2027 dans la recherche et le développement pour la mise au point de solutions de CCUS pouvant être déployées sur les unités de traitement des déchets ou des eaux usées.
Les Installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) acceptent les déchets non recyclables et non valorisables. Lors de la décomposition, une partie de ces déchets stockés émettent du biogaz, composé à 50 % de méthane, un gaz responsable de 18 % des émissions de GES mondiaux, et de 3 % des émissions de GES en France1. Or, le méthane dispose d’un pouvoir calorifique équivalent à celui du Gaz Naturel fossile, ce qui en fait une énergie renouvelable d’origine biogénique intéressante à valoriser.
Gestionnaire de plusieurs sites dans le monde, nous déployons nos technologies pour optimiser le stockage des déchets dans une démarche de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.
Notre innovation en action
20 000 T
1,25 TWh
Au Maroc, nous soutenons la transition environnementale du Royaume chérifien à travers des solutions circulaires de gestion des déchets. La ville de Meknès, dans le nord-ouest du pays, abritait une décharge sauvage de 25 hectares, qui recevait chaque année environ 200 000 tonnes de déchets produits par les 650 000 habitants du territoire. Ce site non- contrôlé représentait une menace sanitaire et environnementale pour les riverains. En 2014, en réponse à l’appel d’offres des autorités marocaines pour réhabiliter ce site et créer un centre de valorisation et de stockage des déchets, nous avons construit un site exemplaire, un « green landfill », qui met en œuvre une gestion durable du site tout en contribuant à la valorisation énergétique et à l’économie circulaire.
Ainsi, le biogaz produit sur le site est capté via des puits forés dans les déchets compactés et recouverts de couche d’argile étanche, réduisant ainsi de plus de 6 millions Nm3/an les émissions de biogaz à l’atmosphère, soit l’équivalent de 20 000 tonnes annuelles de CO₂ issu de la dégradation des déchets. Le biogaz capté est ensuite acheminé par un réseau de collecte, aménagé sur le site, pour être transformé en chaleur et en électricité, et alimenter l’unité d’évaporation des résidus liquides issus du traitement des déchets.
5 500 MWh sont ainsi produits chaque année sur le site de Meknès, qui a atteint l’autosuffisance énergétique depuis 2023, grâce à cette énergie produite. Tous ces efforts sont récompensés dans le cadre d’une certification carbone international « Gold Standard » et permet ainsi de monétiser les crédits carbones certifiés sur le marché volontaire d’échanges pour en faire bénéficier un industriel qui souhaite contribuer financièrement à la décarbonation hors de sa chaîne de valeur.
“Le site de Meknès illustre notre aptitude à allier valorisation énergétique des déchets, réduction des émissions de gaz à effet de serre et performance des infrastructures dans une démarche de gestion durable des déchets.”
Soufiane Jakani, Directeur général de SUEZ au Maroc
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Symbole de nos économies mondialisées, le secteur des transports (aérien, maritime, routier) représente 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales1 et joue un rôle critique dans l’accélération du changement climatique2. La décarbonation des transports représente donc un enjeu crucial dans les années à venir pour lutter contre le changement climatique.
Producteur d'énergie renouvelable et locale grâce à la valorisation des déchets, nous accompagnons les industriels des transports dans leurs efforts de décarbonation pour accélérer la transition énergétique du secteur.
Notre innovation en action
Une station d’hydrogène renouvelable pour décarboner le transport urbain
À Créteil (94), nous contribuons à la mobilité verte du territoire en participant à la construction de la plus grande station de production d’hydrogène renouvelable en France, raccordée à l’unité de valorisation énergétique des déchets de Créteil. Cette future station de production et de distribution d’hydrogène produira dès la fin d’année 2025 une tonne d’hydrogène renouvelable par jour à partir de la valorisation énergétique des déchets.
Une tonne d’hydrogène permet d’alimenter l’équivalent de 1 000 véhicules parcourant 100 km par jour. A terme, elle pourra doubler sa production et distribuer jusqu’à deux tonnes par jour.
La tonne d’hydrogène renouvelable produite et distribuée chaque jour permettra d’alimenter les flottes de véhicules lourds publics et des collectivités (bus, bennes à ordures ménagères, poids lourds, véhicules utilitaires, ...), ainsi que les véhicules légers des particuliers. Dès sa mise en service, la station fournira en hydrogène toute une ligne de bus d'Île-de-France Mobilité exploitée par la RATP, et permettra prochainement de recharger des bennes à ordures ménagères de Grand-Paris Sud-Est Avenir et des territoires limitrophes.
Ce projet porté par le SMITDUVM et H2 Créteil (qui réunit SUEZ, SIPEnR, filiale du SIPPEREC et la Banque des Territoires), la société qui construit et exploitera cette station, est l’un des premiers à produire localement un hydrogène d'origine renouvelable, à un prix aussi compétitif que celui du diesel. Il permettra d’éviter l’émission d’environ 1 500 tonnes d’équivalent CO₂ par an.
Cette centrale hydrogène vient compléter la valorisation énergétique de l’UVE de Créteil qui produit de la chaleur pour alimenter le réseau de chauffage urbain de Créteil, pour un équivalent de 16 000 foyers chauffés, et de l’électricité vendue sur le réseau public et représente l’équivalent de la consommation annuelle de 35 000 foyers.
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“La production et la distribution d’énergie sont des enjeux majeurs pour le territoire et sa population. [...] Cette stratégie prend un nouvel élan avec la construction à Créteil de la plus grande station de production d’hydrogène renouvelable de France. L’hydrogène est en effet une des clés de la transition énergétique : en remplaçant les énergies fossiles, cette énergie permettra d’alimenter des véhicules sans rejeter de gaz à effet de serre et sans polluer l’air que l'on respire. [...]”
Laurent Cathala, Président de Grand Paris Sud Est Avenir, Maire de Créteil
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Un accord inédit pour décarboner le transport maritime3
En octobre 2024, nous avons signé un protocole d’accord avec le groupe CMA CGM, leader mondial du transport maritime, pour établir un partenariat industriel à long terme de production de biométhane à partir de déchets. Cet accord inédit prévoit la production jusqu’à 100 000 tonnes de biométhane par an d'ici 2030, pour alimenter les 650 navires de la compagnie CMA CGM et contribuer à la décarbonation du transport maritime en Europe.
100 M€
Des initiatives conjointes de R&D et une structure d'investissement commune portée par SUEZ et CMA CGM, à hauteur de 100 millions d’euros d’ici 2030, ont été créées pour développer des sites de production de biométhane. Nous capitalisons sur notre savoir-faire dans la production de biométhane issu des usines de méthanisation, et de biogaz issu des installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND), pour développer des projets de production de biométhane dédié aux navires CMA CGM. En 2024, nous avons valorisé plus d’1,7 TWh de biogaz.
“Le partenariat stratégique entre CMA CGM et SUEZ, l’un des fleurons de l’énergie en France, marque une étape importante. Il va nous permettre de soutenir la filière de biométhane dédiée au maritime, tout en accélérant la décarbonation du Groupe CMA CGM et en garantissant notre trajectoire de neutralité carbone d’ici 2050. Ce projet renforce également notre autonomie énergétique, un atout clé pour la souveraineté de la France et de l’Europe.”
Rodolphe Saadé, Président-directeur général du Groupe CMA CGM
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2 En 2022, la production d'électricité reste le premier secteur émetteur de GES dans le monde, avec 39 % du total des émissions dues à la combustion d'énergie. Elle est suivie par les transports (21 %) et l'industrie (16 %, y compris la construction)" source AIA 2024
3 Le transport maritime est responsable de 2 à 3 % des émissions de GES mondiales
Environ 340 millions de tonnes d’effluents et déchets de biomasse liquide, issus des activités industrielles et agricoles (élevage), des résidus d’unités de méthanisation, et des boues de station d’épuration d’eaux usées, sont produites en France chaque année. La gestion et la valorisation de ces effluents sont un défi croissant pour les collectivités, alors que la réglementation tend à limiter le recours à l’épandage sur sols agricoles.
Plusieurs solutions sont à la disposition des collectivités pour traiter et valoriser ces boues : outre l’épandage, la méthanisation de la matière organique pour produire du biogaz et du digestat pour les sols, ou encore l’incinération.
Notre innovation en action
Nous avons voulu aller plus loin dans la valorisation de ces déchets organiques pour récupérer l’intégralité des composants et tirer le meilleur profit de cette matière humide. Depuis 2021, une équipe d’experts travaille au développement de la Gazéification Hydrothermale (GH), un procédé novateur pour produire du gaz renouvelable, récupérer les minéraux présents dans les boues, tout en détruisant les micropolluants. Grâce à ce procédé, le poids des déchets résiduels est divisé par 15 par rapport à celui des déchets collectés1.
La Gazéification Hydrothermale est un procédé de conversion thermochimique à haute pression (210 à 350 bars) et à haute température (360 à 700°C) qui permet de transformer les molécules carbonées pour :
- Produire du gaz renouvelable riche en méthane et en hydrogène
- Récupérer une eau résiduelle, de qualité industrielle pour couvrir les besoins d’irrigation.
- Elle assure également un rôle de dépollution des résidus par la destruction des micropolluants et les organismes pathogènes

SUEZ est le premier acteur du secteur des déchets à investir dans la Gazéification Hydrothermale. Dès 2021, nous nous sommes associés aux chercheurs de l’Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (ICMCB), un laboratoire du CNRS spécialiste mondial des fluides super critiques, pour développer un équipement unique de Gazéification Hydrothermale aujourd’hui opérationnel. Mis en route en janvier 2023, ce pilote qui traite 5 litres d’effluents par heure a permis de mener des premiers essais de fonctionnement du procédé en flux continu (alimentation / extraction).
Ce premier test fructueux a conduit nos équipes à initier la construction d’un pilote industriel d’une capacité de traitement de 150 litres de boues par heure, sur le site Terre d’Aquitaine, à Saint-Selve (Gironde) afin de tester la faisabilité technologique et économique du procédé. Opérationnelle en 2026, cette installation traitera des déchets organiques d’origine municipale et industrielle (boues d’épuration). Les connaissances acquises lors de l’expérimentation permettront de définir et d’industrialiser une solution standard en vue de sa reproduction.
Nous sommes convaincus que cette solution novatrice a un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique et écologique des territoires, parce qu’elle permet de produire une énergie renouvelable et bas-carbone et de préserver les ressources (minéraux, eau) présents dans les boues, tout en réduisant les déchets d’épuration.
3,3 TWh
÷ 15
“Avec la Gazéification Hydrothermale, nous reproduisons les conditions de transformation de la matière réunies dans la croute terrestre (pression et température) pour valoriser les déchets organiques en nouvelles matières : gaz renouvelable, minéraux et eau. Ce que la nature met 300 millions d'années à accomplir, nous le réalisons en 300 secondes. C’est un procédé révolutionnaire qui permet de récupérer 100% des matières contenues dans les boues d’épuration et de créer des boucles d’économie circulaire, conformément à la mission de SUEZ.”
Grégory Tesse, Directeur Infrastructures et Innovation, SUEZ Engineering & Construction
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2 Livre blanc Gazéification hydrothermale, 2022
Nous émettons chaque année environ 40 milliards de tonnes CO₂ /an. Pour respecter les Accords de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il est essentiel d’agir, d’abord en réduisant par quatre les émissions de CO₂ fossile issues des activités humaines d’ici 2050. Mais il apparait que ces efforts de réduction ne seront pas suffisants pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et qu’en complément nous devrons retirer et séquestrer du CO₂ déjà présent naturellement dans l’atmosphère pour une quantité d’environ 10 milliards TCO₂ /an d’ici 2050.
Pour réduire les émissions de l’industrie, de nombreuses solutions peuvent être mises en œuvre comme l’efficacité énergétique ou l’électrification des procédés. Une fois ces leviers activés, pour certaines activités, il reste des émissions résiduelles inhérentes aux procédés. Pour réduire ces émissions, le CCUS, Capture Utilisation et Stockage du Carbone, est une solution clé identifiée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du Climat des Nations Unies (GIEC).
Notre innovation en action
La capture du CO₂ est la première étape du CCUS. Nous analysons les différents procédés de capture de CO₂ existants pour proposer les technologies les plus adaptées à chaque projet. Nous cherchons ensuite à transformer le CO₂ capturé en produits à forte valeur ajoutée, créant ainsi une économie circulaire. Différentes solutions innovantes de valorisation du CO₂ ont été évaluées, comme la contribution à la décarbonation des transports en produisant des carburants alternatifs durables et peu carbonés (eFuels) ou le développement d'autres usages innovants (nouvelles molécules d’intérêt, minéralisation, etc.).
Une fois capturé, le CO₂ peut être stocké de manière sûre et pérenne. Nous étudions des solutions de stockage, où le CO₂ est injecté dans des réservoirs géologiques pour une séquestration à très long terme (réutilisation d'anciens gisements de gaz ou de pétrole dont l'exploitation est terminée, dissolution dans des aquifères salins profonds).
Nous avons plusieurs projets en cours, dont un situé à Tees Valley au Royaume Uni qui prévoit de capturer près de 900 ktCO₂ /an. Le CO₂ sera transporté par pipe et stocké en cavité géologique profonde en mer du Nord. Le site est idéalement situé au sein d’un cluster d’industriels, avec un réseau de transport du CO₂ mutualisé qui sera créé.
Nous captons également le CO₂ sur d’autres types d’installations, par exemple sur les unités de méthanisation, qui produisent du CO₂ 100 % biogénique. Sur le site de méthanisation de Terres d'Aquitaine, nous avons construit une unité captage et de purification du CO₂ avec Prodeval. La mise en service de l'installation est en cours. Cette installation permettra de valoriser jusqu'à 3 500 tonnes de CO₂ biogénique par an localement dans des serres, afin d'augmenter le rendement des cultures, en substitution de CO₂ produit à partir d’énergie fossiles.
3 500 T
“Le CCUS est un levier essentiel pour relever le défi de la décarbonation notamment pour les industries “hard-to-abate". Nous sommes convaincus que cette technologie peut apporter une solution aux émissions résiduelles des Unités de valorisation énergétique des déchets. C’est le projet que nous menons dans les UVE Haverton Hill et Wilton au Royaume-Uni. Nous avons l’ambition de déployer cette technologie à grande échelle pour accélérer la décarbonation de nos activités.”
Ludovic Mougeot, Directeur de projet CCUS et responsable des solutions carbone SUEZ
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900 000 T
Notre innovation en action
Partenaire de la transition écologique des industriels, nous proposons à nos clients des solutions innovantes de réduction et de séquestration de leurs émissions de gaz à effet de serre.
En juillet 2023, nous nous sommes associés à Airex Énergie, acteur de solutions de décarbonation innovantes, et au Groupe Rémabec, premier entrepreneur forestier privé du Québec, dans la joint-venture, Carbonity, pour construire la première usine de production de biochar au Canada, à Port-Cartier (Québec).
Obtenu par pyrolyse des résidus forestiers issus des activités de sciage du Groupe Rémabec, le biochar permet de séquestrer le carbone présent dans la biomasse sous une forme stable et utile. Ce processus consiste à chauffer, sans oxygène, les résidus de biomasse à des températures comprises entre 500 et 600°C, afin de stabiliser et concentrer le carbone qu’ils contiennent dans le biochar. En fonction de ses propriétés et de la biomasse transformée, la matière produite peut ensuite être valorisée dans les sols urbains et agricoles ou dans des matériaux de construction. Lorsqu'il est appliqué au sol – une des utilisations finales les plus courantes – le carbone contenu dans le biochar est conservé de façon permanente, ce qui en fait un puits de carbone efficace, tout en permettant d’améliorer les propriétés du sol et la performance des cultures.
Le biochar trouve également des applications dans la construction : intégré aux formulations de béton ou d’asphalte, il améliore les caractéristiques des matériaux tout en réduisant leur empreinte carbone, un enjeu majeur pour le secteur.
Par ailleurs, la production de biochar à haute température génère un surplus d’énergie, sous forme de vapeur ou d’huile de pyrolyse, qui peut être valorisé localement, soit directement sur site, soit auprès des industries environnantes.
Mise en service début 2025, la première tranche de l’usine SUEZ, Airex Énergie et Groupe Rémabec produit 10.000 t/an de biochar et valorise une partie des résidus forestiers produits par le Groupe Rémabec, soit environ 58.000 t/an. Le premier biochar a été produit par Carbonity au début du mois d’avril 2025. Le surplus d’énergie permet d’alimenter les industries locales encore très dépendantes des combustibles fossiles. D'ici 2026, la capacité annuelle de production triplera et en fera la plus grande usine de biochar en Amérique du Nord, et l’une des plus importantes au niveau mondial. A plein régime, elle permettra de séquestrer 75 000 tonnes de CO₂ par an.
350 000 T
Compte tenu de sa taille et de l’expertise des 3 partenaires, ce projet devrait à terme accroître la disponibilité de biochar sur le marché et promouvoir durablement le développement du marché mondial de la séquestration carbone.
La vente de crédits carbone provenant du biochar contribue à compenser les émissions résiduelles de sociétés engagées dans une trajectoire de neutralité carbone, telles que Microsoft.
“En transformant des résidus forestiers et agricoles aujourd’hui peu valorisés en puits de carbone et en supports organiques pour les sols, SUEZ crée de la valeur sur l’ensemble du cycle de vie de la matière. Nous sommes convaincus que la solution biochar est appelée à jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique.”
Dominique Hélaine, Directeur des solutions carbone de SUEZ
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