
Nous voulons aller plus loin en faisant de nos usines dans l’eau et les déchets des infrastructures à haute valeur ajoutée pour maximiser la performance et limiter l’empreinte environnementale. Nos équipes développent des solutions pour accroitre la compacité des sites, optimiser la consommation énergétique, anticiper et prévenir les risques d’usures et de pannes pour améliorer la résilience des installations et préserver l’environnement.
En parallèle, nous investissons pour transformer les stations d’épuration en biofactories, des usines ressources qui produisent davantage d’énergie qu’elles n’en consomment pour alimenter le territoire environnant.
Abritant près de 60 % de la biodiversité terrestre, les sols assurent des fonctions essentielles à la vie (habitat d’espèces animales et végétales, infiltration des eaux, captation de carbone) qui peuvent être altérées de façon quasi irréversible lorsqu’ils sont artificialisés.
En France, entre 20 000 et 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers sont consommés chaque année1. Ce phénomène s’accroit à un rythme 4 fois plus important que l’augmentation de la population.
Pour préserver les écosystèmes et la biodiversité, la loi Climat et Résilience (2021) prévoit de réduire par deux le rythme de l’artificialisation des sols d’ici 2030 par rapport aux années 2011-2020 et d’atteindre un équilibre entre les surfaces des sols artificialisées et réhabilitées/renaturées d’ici 2050 : objectif « zéro artificialisation nette » (ZAN). Notre feuille de route Développement Durable 2023-2027 est alignée avec ces différentes réglementations en prenant des engagements pour réduire les pressions sur la biodiversité et à réduire le rythme d’artificialisation des sols.
Notre innovation en action
Nous développons des solutions pour favoriser la compacité des installations. Ainsi, la technologie de traitement des micropolluants et matières organiques Carbazur Up bénéficie d’une emprise au sol inférieure à 50 % par rapport aux solutions similaires. Compacte et performante, elle garantit un traitement des micropolluants supérieur aux exigences en vigueur ainsi qu’une neutralisation des goûts et des odeurs.
- 50 %
“La compacité n'est pas seulement une nécessité, c'est une responsabilité. Nous avons la conviction que chaque mètre carré compte quand il s'agit de préserver notre environnement. En développant des technologies comme Carbazur Up, nous démontrons qu'il est possible de réduire notre empreinte au sol tout en maintenant une performance optimale. C'est notre engagement envers un avenir plus durable.”
Eric Judenne, Directeur Marketing et Développement durable, SUEZ Engineering & Construction
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Les usines de traitements d'eau et les stations d'épuration comprennent plusieurs centaines, voire des milliers d'équipements dont il faut assurer quotidiennement la maintenance : pompes, vannes, instrumentations, canalisations. Le bon fonctionnement de ces usines dépend donc du bon état de ces équipements, pour assurer la fiabilité et la durabilité de l'approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées.
Notre innovation en action
Nous déployons depuis 2020 une solution de « Shared Reality » en partenariat avec l’entreprise SAMP sur plusieurs dizaines d’usines d’eau potable et d’assainissement que nous exploitons, comme celle de traitement des eaux usées à Rosny- sur-Seine (78) - qui appartient à la Communauté Urbaine Grand Paris Seine & Oise (CU GPS&O). Cette solution, développée par l’entreprise de DeepTech française SAMP, permet de créer les jumeaux numériques des installations à partir d’informations techniques des sites (inventaires, plans, schémas…) et de leur captation 3D. Grâce à cette solution digitale couplée à l’IA, les équipes d’exploitation accèdent à une donnée fiable et contextualisée, et peuvent travailler virtuellement sur les usines avant leurs interventions sur le terrain.
“Notre solution de ‘Shared Reality’ permet de fiabiliser et d’accélérer la transformation des sites industriels vers des productions plus durables. Cette collaboration avec SUEZ confirme notre vision commune quant au besoin fondamental d’approches numériques disruptives pour répondre aux enjeux colossaux de l’industrie en matière de sécurité, de résilience et d’environnement.”
Laurent Bourgouin, Président de SAMP
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Construites pour traiter les eaux usées domestiques et industrielles, le premier objectif des stations d’épuration traditionnelles était de dépolluer les eaux d’assainissement pour limiter l’impact de leur rejet dans le milieu naturel.
La perception de ces eaux usées a évolué, sous l’effet de la recherche d’efficacité et de durabilité dans la gestion des systèmes d’assainissement. De déchets à évacuer, les boues d’épuration sont devenues des réservoirs de matières à valoriser, sous forme d’énergie, de minéraux. Dans cette perspective, le rôle des stations d’épuration s’élargit, de la dépollution des eaux usées à la cogénération de matières renouvelables à réintégrer dans les cycles de production en passant par la valorisation des eaux usées traitées par la filière REUT.
Notre innovation en action
Nous concevons et développons des sites de traitement des eaux usées de nouvelle génération, les « biofactories », de véritables usines ressources pour les territoires dans lesquels elles sont implantées.
7 stations
- Source d’énergie locale et renouvelable : grâce à la valorisation des eaux usées et à la récupération des énergies fatales des process, ces usines à énergie positive produisent davantage d’énergie qu’elles n’en utilisent pour leur fonctionnement. Le biogaz produit peut être valorisé sous forme d’électricité, de chaleur ou de carburant, pour alimenter les réseaux de chaleur urbains ou les industriels environnant.
- Source de minéraux (phosphore, azote) qui peuvent être valorisés en engrais agricoles.
- Source d’eau résiduelle issue des eaux usées traitées, qui peuvent être réutilisées pour l’irrigation, dans les processus industriels, l’entretien des voieries et des espaces verts ou encore la réalimentation des nappes phréatiques.
- Source de réduction de coûts grâce à une moindre consommation de produits chimiques.
La nouvelle station d’épuration Haliotis 2 à Nice, porte toute l’ambition de la Métropole Nice Côte d’Azur et de la Régie Eau Azur, doublée de l’expertise technologique de SUEZ pour faire du traitement et de la valorisation des eaux usées de la métropole (26 communes, équivalent 680 000 habitants) un accélérateur de la transformation écologique du territoire.
Opérationnel dès 2030, ce futur site « tout-en-un », concentré des dernières technologies de SUEZ dans la dépollution des eaux, la valorisation énergétique et la préservation de l’environnement, constituera une référence européenne en matière de station d’épuration.
Dépollution et réutilisation des eaux usées, un enjeu aigu dans ce territoire méditerranéen :
- Haliotis 2, un réacteur biologique permet de réaliser deux opérations en simultané : la filtration et le traitement biologique intensif. La Biolite, matériel minéral naturel, sert de support aux microorganismes chargés de l’épuration et ne relargue aucun résidu artificiel dans le milieu naturel en bout de chaîne. Elle permet d’éliminer 90 % des microplastiques présents dans les boues d’épuration.
- Une unité industrielle de Réutilisation des Eaux Usées Traitées installée sur le site permettra de recycler 5 millions de m3 d’eau par an, pour couvrir 100 % des besoins en arrosage des espaces verts et de nettoyage des voiries de la Ville de Nice.
- La valorisation des boues d’épuration permettra de produire 43 GWh/an de biométhane, équivalent à la consommation énergétique de 11 000 logements ou de 290 bus
- Leur incinération en UVE contribuera à hauteur de 26GWh/an d’énergie redistribuée dans le réseau de chaleur de l’Ariane.
- La chaleur résiduelle des eaux usées sera elle aussi récupérée pour alimenter le réseau de chaleur de l’aéroport Nice-Côte d’Azur et le quartier d’affaires Grand Arenas à raison de 27 GWh/an
- L’installation de panneaux photovoltaïques produira 475 MWh/an d’électricité, et assurera une partie de l’autonomie en énergie du bâtiment d’exploitation.
4 fois +
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“ La ressource en eau est un enjeu majeur de notre siècle, surtout pour notre territoire. C’est notre devoir de tout mettre en œuvre pour la sauvegarder. Ce futur complexe, une première en France, nous permettra de répondre aux défis des prochaines décennies et de faire prendre à notre métropole un temps d’avance. Il participera largement à atteindre l’objectif de notre Plan Climat qui vise à réduire de 55 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.”
Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d'Azur
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