
- Valoriser les résidus de biomasse et les déchets organiques ligneux
- Séquestrer durablement le carbone, par exemple dans les sols
- Produire un matériau à forte valeur ajoutée et de l’énergie biogénique
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Valoriser la biomasse résiduelle et les déchets organiques ligneux
Les activités forestières et agricoles génèrent des milliards de tonnes de biomasse résiduelle et déchets organiques ligneux à travers le monde. Pour s’en débarrasser, leurs propriétaires ont parfois recours au brulage, dans les scieries ou au champ après la récolte. Cette pratique génère des fumées toxiques, à l’origine d’une baisse de la qualité de l’air pouvant affecter la santé, et libère également du CO2.
Nous proposons de donner une valeur à cette biomasse résiduelle en la transformant en biochar.
- Le biochar fait partie d’un large panel de solutions carbone. Il se distingue en combinant intelligemment les solutions fondées sur la nature et les solutions technologiques.
- Le biochar tire parti d'une source de carbone déjà très concentrée : les végétaux sont composés de 50% de carbone sur leur matière sèche
- La quasi-totalité des déchets agricoles ligneux (noyaux, cosses, gousses, coques, balles, bagasses, fibres, pailles, etc.) et des résidus de bois (bois urbains, déchets de la filière bois, bois forestiers non commerciaux, bois d'emballage non traités chimiquement, etc.) peuvent être valorisés.
- Nous nous engageons à utiliser exclusivement de la biomasse résiduelle issue de ressources gérées durablement.

Intégrer le biochar dans les produits et services et remplacer les matériaux à forte intensité de carbone
Le biochar est un matériau à forte valeur ajoutée qui valorise et tire profit du carbone capturé. Nos installations industrielles et hautement configurables peuvent offrir différents types de biochars avec un large éventail de fonctionnalités et de propriétés pour répondre aux exigences de divers secteurs économiques.
- Amendement de sol : doté d’une grande surface spécifique, de micropores abondants et de groupes fonctionnels de surface, le biochar a des propriétés de rétention d'eau et d'engrais. Il s’utilise en remplacement de la tourbe pour éviter les émissions de GES associées et protéger les tourbières, en substrat de pépinières pour améliorer la croissance des plantes et le taux de survie après plantation, en amendement de sol pour retenir l'eau et réduire le stress hydrique.
- Sols urbains et pollués : l’ajout de biochar aide à stabiliser les polluants, contribue à la santé des sols et facilite la revégétalisation.
- Nouveaux matériaux : le biochar peut remplacer jusqu'à 20% du ciment dans le béton et éviter les émissions de GES associées, peut être intégré aux matériaux biosourcés pour les alléger, etc.
- Traitement des gaz et des liquides : le biochar (activé) agit comme un filtre pour traiter les effluents
- Alimentation animale et litière : l’ajout de biochar dans la ration alimentaire des ruminants permet diminuer les émissions de méthane entérique ; dans la litière des volailles, il réduit l’incidence des maladies et malformations des pattes de poulet.
- Etc.

En transformant les résidus forestiers et agricoles en puits de carbone et en amendements des sols, SUEZ crée de la valeur sur l'ensemble du cycle de vie de la matière. Une fois stabilisé dans la matrice du biochar, le carbone devient un vecteur clé et unique de l'économie circulaireYves Rannou , Directeur Division Recyclage & Valorisation, Vice-Président exécutif
Valoriser l’énergie biogénique excédentaire pour sortir des combustibles fossiles
Le biochar est le résultat d'un processus de pyrolyse, qui consiste à chauffer la biomasse dans un environnement sans oxygène. En plus de produire du biochar, la pyrolyse génère un co-produit gazeux appelé syngaz, qui contient de l'énergie.
- Une partie de cette énergie est autoconsommée pour sécher la biomasse et alimenter la pyrolyse, assurant ainsi l'autosuffisance en énergie thermique.
- L'énergie excédentaire, qui est continue et renouvelable, peut être récupérée sous forme de chaleur, de vapeur, d'électricité, de froid et même de bio-huile et contribuer à alimenter le territoire en énergie verte.
Compenser le talon résiduel d’émissions de GES grâce à des crédits carbone de séquestration
Pour les entreprises et collectivités qui ont déjà drastiquement réduit leurs émissions de GES, le biochar est une excellente solution pour compenser les émissions résiduelles et atteindre la neutralité carbone. Il s'agit d'une solution mature, bon marché et fiable pour lutter contre le changement climatique, compatible avec le bien-être humain et les limites planétaires.
- Selon l'Accord de Paris, les émissions résiduelles de GES devront être réduites à 10 milliards de tonnes CO2eq/an en 2050.
- Pour atteindre la neutralité carbone, la même quantité de carbone doit donc être séquestrée.
- Le biochar a le potentiel de séquestrer 0,3 à 6,6 milliards de tonnes CO2eq/an en 2050, ce qui en fait une solution déployable à grande échelle pour lutter contre le changement climatique.
Le biochar est compatible avec la préservation de la biodiversité et des autres limites planétaires.
Notre objectif à 2035 est de produire 350 000 tonnes de biochar/an, ce qui permettra de séquestrer 800 000 tonnes CO2eq /an.
Ils nous font confiance
Carbonity, notre première usine de biochar
Nous nous sommes associés à Airex Énergie et au Groupe Rémabec pour construire la première usine industrielle de production de biochar à Port-Cartier, au Canada.
Propriété de Carbonity, une coentreprise avec nos deux partenaires, l'usine produit du biochar depuis le début de l'année 2025. Sa capacité de production initiale de 10 000 tonnes de biochar par an devrait tripler en 2026, ce qui en fait la plus grande usine de biochar en Amérique du Nord et l'une des plus grandes au monde.
L'usine utilise la biomasse résiduelle des activités de scierie du Groupe Rémabec, dont la décomposition naturelle serait responsable d’émissions de GES en l’absence de transformation en biochar. Le projet, soutenu financièrement par les gouvernements du Québec et du Canada, permettra de séquestrer 75 000 tonnes de dioxyde de carbone par an et de créer 75 emplois locaux lorsqu'il sera pleinement opérationnel.

Foire aux questions
Le biochar est le résultat d'un processus de pyrolyse, qui consiste à chauffer la biomasse dans un environnement sans oxygène à 550-600°C. En plus de produire un composant solide (biochar), la pyrolyse produit un sous-produit gazeux appelé syngaz, qui est une source d'énergie renouvelable. Une partie de cette énergie est utilisée pour sécher la biomasse et alimenter l'équipement de pyrolyse, assurant ainsi l’autonomie thermique du process. L'excédent de syngaz est utilisé par les industries et les collectivités locales (réseaux de chaleur, piscines, hôpitaux par exemple), ou transformé en électricité et/ou en bio-huile.
Le biochar est produit à partir de biomasse résiduelle et de déchets organiques ligneux, comme certaines biomasses agricoles (résidus de culture et sous-produits non utilisés), les résidus de bois et de foresterie et un large éventail de déchets organiques ligneux provenant de l’industrie agro-alimentaire (coques, bagasse de canne à sucre, coquilles de noix, noyaux de fruits, cosses...). En synthèse, toute biomasse résiduelle qui ne présente aucun intérêt commercial et technique pour la méthanisation ou le compostage peut être appropriée pour la production de biochar.
Le biochar est produit de préférence en utilisant de la biomasse locale.
Ainsi, les installations de production de biochar sont prioritairement implantées à proximité des scieries ou des usines agroalimentaires afin de supprimer le transport du bois et des résidus agricoles.
Oui. Le biochar est un matériau persistant qui permet de séquestrer le carbone de manière pérenne.
Lors de leur croissance, les plantes extraient le CO2 de l'atmosphère grâce à la photosynthèse. Lorsque la biomasse se décompose naturellement en fin de vie ou est brûlée, le carbone est rejeté dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4). La pyrolyse (le procédé de transformation de cette biomasse en biochar) permet de convertir durablement le carbone, qui aurait autrement été rejeté dans l'atmosphère, en une forme très stable.
Une tonne de biochar peut extraire de l’atmosphère, de manière pérenne, entre 2,5 et 3 tonnes nettes de CO2eq. Cette valeur dépend de l’analyse du cycle de vie de chaque usine et de la composition de la biomasse entrante.
Le biochar étant très résistant à la dégradation chimique et géologique, le carbone est séquestré de manière irréversible pendant des centaines voire des milliers d'années, lui conférant un fort avantage par rapport à certaines solutions d'élimination du carbone.
Le biochar n'est pas du tout du bois brûlé.
La matière organique, qu'il s'agisse de bois ou de produits agricoles, contient environ 50 % de carbone (sur matière sèche) qui a été préalablement absorbé par les plantes via la photosynthèse.
Lors de la combustion de la matière organique, le carbone est rejeté sous forme de gaz à effets de serre, tels que le dioxyde de carbone (CO2).
Au contraire, la pyrolyse de la matière organique concentre le carbone à l'intérieur d'une fraction solide, appelée biochar. Dans cette fraction solide, le carbone est organisé sous des formes moléculaires très stables, appelées inertinite et semi-inertinite, stables pour des siècles lorsque le biochar est correctement utilisé.
Non, le biochar n'est pas de la cendre. Les cendres sont les restes solides d’une combustion et contiennent des minéraux et des métaux.
Le biochar est composé de 80 à 90 % de carbone et de 10 à 20 % de minéraux, de substances volatiles, de métaux, etc.
Le biochar peut offrir un large éventail de propriétés, qui sont ajustables en fonction des paramètres de production. Il peut ainsi être utilisé pour diverses applications, qui garantissent toutes la séquestration du carbone qui a été préalablement stabilisé par pyrolyse. Dans certains cas, le biochar contribue même à améliorer la qualité et les performances des produits dans lequel il est incorporé tout en réduisant leur empreinte carbone grâce au remplacement de composants à forte empreinte carbone.
Le biochar est majoritairement utilisé dans les sols agricoles, où il permet d'améliorer la rétention d'eau, la diversité microbiotique et la disponibilité des nutriments, d'alléger le sol et, en combinaison avec des engrais, d'augmenter le rendement des cultures et la résistance naturelle des plantes. Le biochar peut également être utilisé comme additif au compost ou au fumier liquide, améliorant la qualité du compost et réduisant les pertes d'azote. En régénérant les sols urbains et ruraux, et en favorisant la croissance et la résistance des plantes, le biochar accélère l'absorption de carbone, créant ainsi un véritable cercle vertueux.
Le biochar a également prouvé ses qualités dans d'autres secteurs. Il peut être utilisé comme additif alimentaire pour les ruminants, améliorant la santé animale et réduisant les émissions de méthane entérique, ou, dans les zones urbaines et industrielles, pour réhabiliter les sols dégradés et contaminés et faciliter la revégétalisation.
En se substituant à des matériaux à forte empreinte carbone ou non durables, il permet d’éviter les émissions de GES associées à ces matériaux (par exemple, en remplaçant la tourbe par le biochar). Il contribue également à améliorer l'empreinte carbone directe (scopes 1 et 2) et les propriétés spécifiques de certains matériaux de construction tels que le béton, l'asphalte ou le gypse. Enfin, il peut également être utilisé comme média filtrant dans le traitement de l'eau pour réduire la pollution des eaux souterraines et de surface.
La pyrolyse de la matière organique organise le carbone sous des formes moléculaires très stables, appelées inertinite et semi-inertinite. Ces molécules font partie du cycle naturel du carbone organique et existent donc dans le sol et le sous-sol. Ces molécules carbonées sont bien connues de la communauté scientifique.
Des recherches récentes ont montré que la teneur en inertinite des biochars peut dépasser 95% (base sèche hors cendres). Cet indicateur prouve la permanence du carbone et la résistance à la dégradation microbienne. Ainsi, lorsqu'ils sont utilisés de manière conservatrice, par exemple dans un sol ou dans des matériaux de construction, ces biochars durent des siècles, voire des millénaires.
Le biochar et le compost n'ont pas les mêmes propriétés dans un sol. L'utilisation des deux produits est utile pour améliorer la santé des sols et les rendements des cultures.
En bref, le compost fournit aux sols des nutriments et du carbone dégradable, tandis que les propriétés d’éponge du biochar aident à retenir l'eau et les nutriments, ainsi qu'à développer la vie microbiotique du sol.
L'utilisation d'un mélange de compost et de biochar offre une solution très pertinente et durable pour améliorer les sols.
De plus, la production de compost rejette naturellement dans l'atmosphère des GES. L'utilisation du biochar dans le processus de compostage permet de réduire les émissions de GES.
Le biochar et le charbon de bois sont deux produits différents aux propriétés différentes.
Le charbon de bois est obtenu lorsque la matière organique est chauffée en l'absence d'air à 300-350°C, par un processus de conversion appelé torréfaction, alors que la production de biochar nécessite un processus de pyrolyse.
Le charbon de bois n'est pas un puits de carbone et n'est donc pas utilisé pour lutter contre le changement climatique car le carbone contenu dans le produit n'est pas assez stable pour résister à la dégradation chimique et géologique. Le charbon de bois est principalement utilisé comme combustible.
Lorsqu'il est produit et utilisé correctement, le biochar est sans danger.
Du fait de ses nombreux avantages, les fournisseurs de technologie ont considérablement investi au cours des dernières années. La technologie de production de biochar, appelée pyrolyse, est aujourd’hui mature.
La production de biochar est certifiée par l’EBC (European Biochar Certificate), une certification précise et transparente qui prend en compte l'ensemble du cycle de production du biochar.
Le biochar est considéré comme une « technologie à émissions négatives » qui peut compléter les nécessaires efforts de réduction des émissions en créant des puits de carbone, un statut qui a été officiellement reconnu par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 2018.
Les émissions de CO2 provenant de la combustion ont diminué en Europe grâce à une combinaison d'efforts. Cependant, certains secteurs ou pays, en plus de réduire drastiquement leurs émissions, n'auront d'autre choix que de recourir aux technologies à émissions négatives pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Il convient de rappeler que, pour lutter contre le changement climatique, la séquestration du carbone ne doit jamais être un prétexte pour retarder la réduction des émissions. La séquestration de carbone doit s'ajouter aux efforts de décarbonisation absolument nécessaires.