Actualisation sur les tendances d'activité : commentaires sur la sortie de crise et la reprise
• L’activité au mois de juin reflète une normalisation progressive, à la suite du point bas atteint lors de la période de confinement en avril et mai
• Les activités de SUEZ font preuve de résilience : le chiffre d’affaires au premier semestre est attendu en baisse organique de -6 % par rapport à 2019
• Une réduction additionnelle de coûts de plus de 100 M€ compense partiellement l’impact des baisses de volumes au premier semestre
• Nous accélérons notre plan de transformation ; les résultats du premier semestre intégreront des coûts « one-off » liés à cette transformation mais également à la couverture des coûts et risques relatifs au contexte actuel
• Notre structure financière est solide et nous avons significativement renforcé notre liquidité, avec 2 Md€ de dette à long-terme émise depuis mars
• La pertinence de notre positionnement stratégique, favorable à une reprise verte, digitale et durable, est renforcée
Alors que le deuxième trimestre se termine, nous sommes en mesure de confirmer l’amélioration de tendances de nos activités dans la plupart des régions où SUEZ opère, en comparaison du point bas atteint en avril et mai. La situation économique en Asie et en Europe se redresse. Bien qu’il subsiste une incertitude réelle et que certaines zones comme l’Amérique du Sud, l’Inde et les Etats-Unis sont encore au centre de la phase la plus difficile de la pandémie, nous sommes désormais en mesure de donner plus d’informations sur l’évolution de l’activité et d’estimer les risques et impacts ponctuels liés au contexte actuel.
Les équipes de SUEZ ont démontré leur résilience et leur agilité face à la situation sans précédent que nous avons traversé ces 6 derniers mois. Partout dans le monde, elles ont assuré la continuité et la qualité de nos services publics vitaux, essentiels à la santé publique. Tout en protégeant nos collaborateurs et nos clients, nous avons remporté de nouveaux contrats et réalisé des ajustements substantiels de coûts et d’investissements. Cette résilience et cette agilité, associées aux mesures de renforcement de la liquidité, permettent au Groupe d’avancer sur la base d’une structure financière solide.
Tendances actuelles d’activité
Comme indiqué précédemment, la pandémie a eu un impact conséquent au premier semestre, et notamment au second trimestre, sur les économies des pays dans lesquels SUEZ est présent. Pour SUEZ, au cours du deuxième trimestre, les mois d’avril et de mai ont constitué un point bas en termes de chiffre d’affaires et de rentabilité, le mois de juin montrant une amélioration significative dans nos activités. Par conséquent, nous prévoyons un chiffre d’affaires résilient et un impact substantiel mais atténué des baisses de volumes sur l’EBIT :
- Le chiffre d’affaires au premier semestre 2020 devrait afficher une décroissance organique de l’ordre de -6 % comparé à l’année dernière
- Un EBIT sous-jacent, est attendu entre €320m et €330m hors tout élément « one-off ». Les éléments « one-off » sont détaillés ci-après.
Par segment d’activité, nous anticipons les évolutions du chiffre d’affaires suivantes pour le premier semestre:
- Eau : décroissance organique d’environ -6 % (+0,6 % au T1)
- Recyclage et Valorisation : décroissance organique d’environ -8% (-0,3 % au T1)
- Environmental Tech & Solutions : décroissance organique d’environ -4 % (+2,9 % au T1)
Ainsi, la majeure partie des impacts consolidés en 2020 consécutifs au déclin de l’activité seraient enregistrés au second trimestre. Bien qu’il soit trop tôt pour communiquer des objectifs formels, notre expérience de sortie de confinement, depuis le mois de mars en Chine et plus récemment en Europe continentale, implique que l’activité au second semestre devrait se rapprocher des niveaux de l’année passée, tout en demeurant inférieure, et cela même en faisant l’hypothèse par exemple d’une activité touristique perturbée au cours de l’été. L’activité peut cependant être volatile d’une semaine à l’autre. Nous communiquerons une actualisation détaillée des perspectives lors de la publication des résultats du premier semestre fin juillet.
Les tendances observées dans nos activités au cours des trois premières semaines de juin sont les
suivantes :
- Dans l’Eau :
- Les volumes en France sont en baisse de -2 à -3 %.
- L’Espagne continue d’être plus affectée compte tenu d’une activité touristique toujours faible, et les volumes sont en baisse de près de -10 %.
- Au Chili, les volumes sont en baisse de -10 %, en raison des effets du confinement mais également des mesures de réduction de la consommation d’eau pour palier à la sécheresse dont souffre le pays.
- L’activité Eau aux Etats-Unis demeure peu touchée par la Covid-19 et les volumes sont davantage impactés par les conditions météorologiques.
- En Chine, les volumes sont -3 à -4 % inférieurs à ceux de 2019.
- Dans les déchets :
- En Europe continentale, l’activité est proche des niveaux de 2019. Les volumes mis en centre de stockage en France affichent une baisse de l’ordre de 2 %. L’Allemagne et les Pays-Bas ont plutôt bien résisté à la crise.
- Au Royaume-Uni, les volumes ont commencé à s’améliorer, mais la sortie de confinement est encore très partielle.
- En Australie, qui a été touchée à partir d’avril, les volumes collectés de déchets industriels et commerciaux sont en hausse d’environ +1 %, et les volumes en décharge sont en baisse de l’ordre de -5 %.
- Dans Environmental Tech & Solutions:
- Dans l’activité de déchets dangereux en Chine, les volumes sous-jacents retrouvent leurs niveaux historiques et les volumes sont en hausse grâce aux capacités additionnelles mises en service cette année.
- Dans l’activité de déchets dangereux en Europe, les volumes sont à environ -1 % post confinement.
- Le chiffre d’affaires de WTS sur les activités chimie et produits a bien résisté. Les entrées de commandes ralentissent par rapport à l’an dernier, et les activités de projets et services ont connu quelques perturbations.
- Bien qu’une partie des activités de Smart Environnemental Solutions aient été affectées par les restrictions physiques du confinement, nous constatons des signes montrant qu’avec le rebond économique, nos clients ont l’intention d’augmenter leurs dépenses dans ce domaine.
Mesures d’atténuation et plan de performance
Face au brusque ralentissement de l’activité, nos équipes ont réagi rapidement afin d’en atténuer l’impact sur la rentabilité du Groupe. Les mesures mises en place devraient ainsi générer plus de 100 M€ de réduction de coûts au premier semestre, indépendamment des efforts continus de réduction de coûts et de la répartition habituelle entre coûts variables et coûts fixes.
Une part de ces efforts exceptionnels disparaitra naturellement lors de la reprise de l’activité. Cependant, nous pensons qu’une part importante, liée aux changements durables dans notre façon de travailler, pourra être conservée dans le futur et s’ajoutera ainsi au plan de performance dans le cadre de SUEZ 2030.
Ce plan de performance SUEZ 2030 est actuellement bien engagé pour atteindre 45 à 50 % de l’objectif total d’un milliard d’économies en 2021. Des mesures pour l’accélérer et l’étendre sont également prises.
Charges « one-off »
Nous avions précédemment indiqué des charges « one-off » relatives au déploiement de la transformation de l’ordre de 500 à 700 M€ sur la période 2020-2023, dont 300 à 350 M€ en 2020. Nous allons accélérer davantage ce plan de transformation au cours de l’année 2020. Ainsi, les charges de restructuration et de dépréciation d’actifs relatives au plan s’élèveront à environ 270 M€ au cours du premier semestre, en grande partie sans impact sur la trésorerie.
De plus, au-delà de l’impact sur les volumes d’activités, le Groupe va enregistrer, en grande partie au premier semestre, une série de coûts et de charges additionnels liés à l’environnement actuel. Cela inclue notamment les surcoûts liés au maintien de l’activité durant la pandémie, les risques liés aux interruptions d’activité, comme par exemple pour les activités de construction, et les impacts potentiels de nos actions de solidarité sur les recouvrements de créance, alors que nous soutenons notre base de clients au cours de cette période difficile. Le total des coûts « one-off » lié à ces impacts est estimé entre 270 et 290 M€ pour le premier semestre.
Ces coûts « one-off » seront comptabilisés dans notre compte de résultat (au-dessous et en-dessous de l’EBIT) et nous indiquerons leurs impacts sur chacun de nos principaux indicateurs financiers.
Structure financière solide et liquidité renforcée
Nous avons renforcé notre structure financière, conservant une position de liquidité très élevée. Depuis le 26 mars, le Groupe a émis environ 2 Md€ de dette à long-terme, soit l’équivalent de l’intégralité de l’échéance de dette à long-terme d’ici juin 2022. Nous confirmons notre objectif de réduction de l’ordre de 15 % des investissements sur l’ensemble de l’année.