Réduire la pollution sur le littoral méditerranéen

Les macrodéchets sont constitués de matériaux solides persistants d’origine humaine, transformés ou manufacturés, perdus, jetés ou abandonnés volontairement dans la nature et finissant dans le milieu aquatique. Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de macrodéchets sont rejetés dans l’environnement marin. 80 % de ces déchets proviennent de la terre, les 20 % restant sont liés aux activités maritimes : transport, pêche, aquaculture... On estime que 15 % sont rejetés sur les plages, témoin le plus évident de cette pollution, 15 % flottent en surface et la majorité, 70 %, s’est déposée sur les fonds marins.

Sur le territoire Marseille-Provence, une partie de ces macrodéchets provient des zones urbanisées du bassin versant. Les réseaux pluviaux jouent alors un rôle majeur dans le transport de cette pollution vers la mer.

Une méthodologie en 6 étapes

Pour lutter contre la présence des macrodéchets dans le littoral, de nombreuses technologies se développent pour les intercepter avant leur arrivée dans le milieu naturel (filets aux exutoires, paniers d’avaloirs, dégrilleurs) mais des impacts limités et des dégradations de l’efficacité hydraulique du réseau sont régulièrement observées.
A l’échelle du territoire, une méthodologie spécifique est nécessaire.

SUEZ Consulting a déployé de décembre 2019 à mai 2021 une étude pilote en 6 étapes :
1. Définir les enjeux du territoire
2. Caractériser les flux de macrodéchets dans les réseaux
3. Identifier les sites concernés pertinents par pour la mise en place d’un dispositif de capture
4. Co-construire la une stratégie de piégeage avec le maitre d’ouvrage et son exploitant
5. Etablir la faisabilité des sites sélectionnés
6. Anticiper l’intégration des dispositifs dans l’exploitation

Des réseaux d'eaux pluviales adaptés pour un milieu préservé

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Les résultats

Sous maîtrise d’ouvrage de la Direction de l’Eau, de l’Assainissement et du Pluvial de Marseille, les analyses ont permis de mettre au point un outil quantifiant les macrodéchets pour chaque bassin versant, puis de sélectionner les meilleurs site pour l’installation d’un dispositif :
  • 80 exutoires, 7 bassins et 15 km de réseau à ciel ouvert visités
  • 80 km de réseau enterrés analysés sous SIG
  • 102 sites potentiels identifiés et analysés sous différents critères
  • 15 sites étudiés en faisabilité détaillée pour la mise en place d’un dispositif de piégeage
  • 7 technologies différentes proposées sur les divers dispositifs en faisabilité détaillée
L’étude pilote menée à Marseille a permis de définir une stratégie de piégeage des macrodéchets adaptée aux spécificités du territoire, afin d’en préserver le milieu naturel.
Olivier Knapen , Directeur d’activité Eaux Urbaines et Environnement, SUEZ Consulting