Entreprises Collectivités
À retenir
  • Le compostage, un procédé biologique naturel  
  • Le compost, un fertilisant local et durable 
  • Lutter contre le réchauffement climatique 

+ 1

million

de tonnes compostées / an

400

Kt

de fertilisants commercialisés par an

+ de

50

sites en France

Pourquoi valoriser les déchets organiques et les biodéchets ?

Usagers, vous vous mobilisez de façon croissante autour de la réduction des déchets et du réchauffement climatique. Les déchets organiques (biodéchets, boues, tonte de pelouse …), riches en matière organique et en fertilisants ont un réel intérêt agronomique et n’ont plus leur place en incinération. Chez SUEZ, nous fabriquons du compost, un fertilisant local et durable.

Une fois compostés en mélange avec des déchets verts, feuilles et bois de vos jardins, le retour à la terre du compost permet d’améliorer la structure des sols et de limiter le stress hydrique.  

Le compost, excellent fertilisant, riche en azote et phosphore réduit notre dépendance aux engrais chimiques fossiles et issus de mines. En participant à la séquestration du carbone dans les sols, il permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre.  

 

Les déchets alimentaires sont constitués à 70% d’eau, leur traitement en incinération ou en enfouissement n’est pas une solution durable. La valorisation des déchets organiques et des biodéchets par compostage est l’un des procédés les mieux adaptés qui permet de générer de nouvelles ressources agronomiques dont les plantes ont besoin pour leur croissance. 

A titre indicatif 100 kg de déchets alimentaires permettent de produire quelques 50 kg de compost. 
Le compostage est une filière de valorisation que nous maîtrisons depuis plus de 40 ans, avec des experts spécialisés. 

Dans le contexte d’augmentation de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) qui va impacter le coût du service public de gestion des déchets, le tri et la valorisation des déchets alimentaires constituent une solution efficace pour réduire les volumes des déchets et les coûts de traitement associés.  

Le tri et la valorisation des biodéchets résonne positivement auprès des usagers en France, qui se mobilisent de façon croissante autour de la réduction des déchets et plus globalement des problématiques environnementales. Notre 4ème baromètre annuel « Les Français et la réduction des déchets », en partenariat avec l’institut de sondage ODOXA, est venu confirmer cela en novembre 2023. 

  • 63% des Français ont entendu parler de l’entrée en vigueur du tri des biodéchets pour les usagers. La notoriété de cette mesure est très clivée selon la catégorie d’âge : seuls 46% des moins de 25 ans en ont entendu parler contre 75% des 65 ans et plus.
  • 7 Français sur 10 font confiance aux collectivités pour la mise à disposition de solutions de tri efficaces, qu’il s’agisse d’habitants de Métropoles (69%), de villes moyennes (67 %) ou de communes rurales (70%). 
  • 56% des Français ont déjà expérimenté le recyclage des biodéchets (37% le font systématiquement), 23% pourraient le faire au 1er janvier tandis que 21% y sont réfractaires. C’est en région parisienne (28%), en Région Sud-PACA (28%) et chez les habitants en appartement (31%) que l’on trouve la plus forte résistance au tri des biodéchets. A contrario, l’expérimentation du compostage a été nettement plus élevée chez les habitants de communes rurales (71%) et de petites villes (62%) ou chez les personnes vivant en maison (67%).
Matière organique en maturation dans le site de compostage Warmériville, France

Les conditions d’acceptation des déchets organiques pour garantir la qualité du compost

Les sites de compostage que nous exploitons sont des Installations Classées soumises à une réglementation stricte notamment pour les sous-produits animaux (SPA3). Ils sont contrôlés régulièrement par les services de l’état. Les conditions d’acceptation et de contrôle à l’accueil sont encadrés et font l’objet d’une traçabilité. 

Chaque producteur de déchet est responsable de ses déchets et est tenu d’en assurer la gestion jusqu’à l’élimination ou la valorisation finale, ou d’en faire assurer la gestion chez un partenaire tel que nous.


Il doit donc s’assurer de la conformité à la réglementation des filières et des sites de traitement envisagés.


Chez SUEZ, tous nos sites de valorisation par compostage sont des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à déclaration ou autorisation au titre de rubriques spécifiques détaillées dans la FAQ.


La réglementation SPA (Sous-Produits Animaux) est quant à elle axée sur des notions de traçabilité, de non-recontamination et d’hygiénisation. Nos sites de compostage traitant des sous-produits animaux disposent de ce type d’agrément.


Cet agrément permet de réceptionner les SPA prévus et de valider l’efficacité de la méthode d’hygiénisation : 

  • Démonstration de l’abattement et des teneurs obtenues sur les produits finis 
  • Bonnes pratiques d’hygiène générales 
  • Traçabilité sur site 


Avant d’envisager le traitement des boues ou d’un co-produit, nous demandons au producteur du déchet une analyse initiale complète selon les paramètres de l’arrêté du 08/01/1998. Cet arrêté fixe les seuils d’innocuité en métaux lourds, en hydrocarbure et en PCB des déchets en vue de leur retour au sol.


Ces analyses sont faites en vue de confirmer la compatibilité du déchet aux réglementations en vigueur et de compléter une FID (Fiche d’Identification Déchets) ou DAP (Demande d’Acceptation Préalable).


Si le déchet est conforme aux seuils d’acceptabilité donnés dans le modèle de FID ou DAP, nous délivrons un Certificat d’Acceptation Préalable (CAP) permettant le traitement sur le site. Cette procédure est renouvelée chaque année.

Contrôle des déchets à l’accueil et gestion des lots 

A la livraison, a lieu un 1er contrôle visuel pour s’assurer que le chargement correspond bien au déchet analysé et déclaré. Une fois la pesée en charge effectuée, le conducteur est orienté vers la zone de vidage appropriée où va s’effectuer le déchargement et le contrôle de la qualité des produits réceptionnés et leur échantillonnage. 

Afin d’assurer la traçabilité des intrants, les données issues de la réception et du pont bascule sont informatisées sur notre logiciel de traçabilité. Une procédure rigoureuse de gestion par lots est appliquée en vue de garantir la qualité des composts et la traçabilité des produits traités. Cette procédure s’appuie sur : 

  • Le référencement d’échantillons lors des différentes étapes de la fabrication 
  • Le suivi des analyses systématiques des composts obtenus

Analyse des composts avant leur distribution

Afin d’obtenir des composts normés, pour chaque lot constitué, des analyses sont effectuées selon la fréquence analytique réglementaire. 

Les éléments analysés sont les suivants : 

  • La valeur agronomique :  le pH, la matière sèche, la matière organique et les teneurs en azote, phosphore, potassium et calcium 
  • Les éléments traces métalliques (ETM) : Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc, sélénium pour les aspects environnementaux. 
  • Les polluants organiques (CTO) : PCB, HAP 
  • La microbiologique pour les aspects sanitaires. Les éléments analysés sont les suivants : Salmonella SPP, œufs d’helminthes viables, Entérocoques, E.Coli et Clostridium perfringens. 

Les prélèvements s’effectuent selon les exigences qualité imposées par la norme NFU visée. 


Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés. 

Analyse d’échantillon de matières organiques dans le site de compostage Warmériville, France

Le statut et les normes du compost

Le compost produit a adopté son état définitif : un amendement organique de qualité. Le circuit de distribution adéquate dépend d’un certain nombre de critères dictés par la réglementation.

La composition du compost ayant atteint son état définitif se rapproche de certains engrais organiques sous forme de poudre.  

  • Son rapport C/N est > à 8. 
  • La teneur en matière sèche est supérieure à 50 % 
  • Le pH est compris entre 6,5 et 9 
  • Les teneurs en éléments majeurs sont généralement bien équilibrées (NTK> 2%, P2O5= 2%, K2O= 0,5%). 


Selon la qualité du compost obtenu, deux filières de valorisation sont possibles : 

  • La commercialisation selon les normes NF U 44-095 ou NF U 44-051
    - NF U 44-095 : C’est un compost contenant des matières d’intérêt agronomique issues du traitement des eaux
    - NF U 44-051 : C’est un compost dit « compost vert » contenant des déchets verts, des déchets agricoles et des déchets alimentaires. Les composts ou amendements organiques (sans boues de station) respectant l’ensemble des critères de la norme NF U44-051 sont considérés comme des "produits" au sens réglementaire. 
  • La valorisation agricole dans le cadre d’un plan d'épandage pour les composts non conformes à norme NF U 44-095 mais conformes aux valeurs de l'Arrêté du 8 janvier 1998, modifié le 3 juin 1998 


Une fois contrôlé, ce compost normé est utilisé en tant qu’amendement organique par les agriculteurs et paysagistes de proximité.  

Les atouts de la valorisation des déchets organiques par compostage

La valorisation organique via le compostage, permet de faire retourner au sol ou de transformer des matières organiques brutes en une matière valorisable, le compost, adapté aux besoins agronomiques des sols.

Bénéfices agronomiques

Dans le contexte actuel d’appauvrissement des sols, il existe un réel besoin d'amendements organiques naturels que les composts de déchets organiques dont les biodéchets peuvent en partie combler. Ces amendements naturels ont une forte capacité à prévenir l’érosion des sols et à limiter le ruissellement par temps de pluie (les apports de compost multiplient par quatre la capacité de rétention en eau des sols). Le compost, ressource renouvelable et locale est utilisé par les agriculteurs et paysagistes de proximité pour enrichir les sols en substitution aux engrais chimiques, dont la fabrication repose notamment sur des ressources minières non renouvelables et non disponibles en France (phosphore et potasse) et sur la pétrochimie (azote), et pèse considérablement sur le bilan énergétique global, la synthèse de l'azote, notamment, étant très énergivore. 

Bénéfices environnementaux

La séquestration du carbone dans les sols permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’INRA participe à l’initiative « 4 pour 1000 », afin d’augmenter les stocks de matière organique des sols de 4 pour 1000 par an. Une telle augmentation permettrait de compenser l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre de la planète. Inversement, une diminution de 4 pour 1000 déboucherait sur un doublement des émissions.  

Selon la Fnade (Fédération nationale des activités de dépollution et de l’environnement), le retour au sol du compost permettrait de contribuer à la séquestration de 23 tonnes d'équivalent CO2 par hectare.

Matière organique en maturation dans le site de compostage Warmériville, France

Ils nous font confiance  

La fête de la coquille dans le Pas de Calais ! 

Dès 2023, la Communauté d'Agglomération des Deux Baies en Montreuillois dans le Pas-de-Calais, s’est lancée dans la collecte des biodéchets des professionnels dont le tri est obligatoire depuis le 1er janvier 2024. Prestation confiée à SUEZ grâce à ses conseils, à son expertise et à la proximité de son site de compostage. Jusqu’à 6000 t de restes alimentaires seront valorisés sur le centre de valorisation organique d’Escœuilles.  

Et l’histoire ne s’arrête pas là : une collecte en mélange des biodéchets et des coquilles de St Jacques est à l’étude. Sur le port d'Étaples-sur-Mer, des centaines de kilos affluent chaque jour, les gourmets s'en délectent et SUEZ est prête à fabriquer du compost, très utile pour enrichir la terre. 

La boucle est bouclée. 

Les biodéchets à Marseille, la métropole confit ses restes alimentaires à SUEZ

La Métropole d’Aix-Marseille-Provence n’a pas attendu janvier 2024 pour familiariser ses habitants à la collecte séparative des restes alimentaires. 

Dès 2022, l’expérimentation débute, chaque foyer est doté d’un bio-seau pour trier ses déchets organiques. Charge à chacun de vider son bio-seau dans une borne d’apport volontaire. Expérimentation, analyse et choix stratégiques, enjeux d’envergure pour la deuxième métropole de France avec 92 communes et près de 2 millions d’habitants.  

En 2023, la métropole a confié cette prestation à SUEZ qui a constitué une supply chain efficiente pour exercer un service de qualité.  

Depuis le 1er janvier 2024, c’est parti ! 

  • Réception des biodéchets sur son quai de transfert des Arnavaux 
  • Transfert et valorisation des biodéchets sur son site de compostage d’Istres 
  • Puis distribution aux agriculteurs de proximité du compost normé NFU 44-051 utilisable en agriculture biologique par TERRIAL, filiale à 50% SUEZ et 50% AVRIL. 


Ce sont plus de 20 000 tonnes qui sont attendues sur le territoire de la métropole. 

Foire aux questions