- Le compostage, un procédé biologique naturel
- Le compost, un fertilisant local et durable
- Lutter contre le réchauffement climatique
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Pourquoi valoriser les déchets organiques et les biodéchets ?
Usagers, vous vous mobilisez de façon croissante autour de la réduction des déchets et du réchauffement climatique. Les déchets organiques (biodéchets, boues, tonte de pelouse …), riches en matière organique et en fertilisants ont un réel intérêt agronomique et n’ont plus leur place en incinération. Chez SUEZ, nous fabriquons du compost, un fertilisant local et durable.
Une fois compostés en mélange avec des déchets verts, feuilles et bois de vos jardins, le retour à la terre du compost permet d’améliorer la structure des sols et de limiter le stress hydrique.
Le compost, excellent fertilisant, riche en azote et phosphore réduit notre dépendance aux engrais chimiques fossiles et issus de mines. En participant à la séquestration du carbone dans les sols, il permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les déchets alimentaires sont constitués à 70% d’eau, leur traitement en incinération ou en enfouissement n’est pas une solution durable. La valorisation des déchets organiques et des biodéchets par compostage est l’un des procédés les mieux adaptés qui permet de générer de nouvelles ressources agronomiques dont les plantes ont besoin pour leur croissance.
A titre indicatif 100 kg de déchets alimentaires permettent de produire quelques 50 kg de compost.
Le compostage est une filière de valorisation que nous maîtrisons depuis plus de 40 ans, avec des experts spécialisés.
Dans le contexte d’augmentation de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) qui va impacter le coût du service public de gestion des déchets, le tri et la valorisation des déchets alimentaires constituent une solution efficace pour réduire les volumes des déchets et les coûts de traitement associés.
Le tri et la valorisation des biodéchets résonne positivement auprès des usagers en France, qui se mobilisent de façon croissante autour de la réduction des déchets et plus globalement des problématiques environnementales. Notre 4ème baromètre annuel « Les Français et la réduction des déchets », en partenariat avec l’institut de sondage ODOXA, est venu confirmer cela en novembre 2023.
- 63% des Français ont entendu parler de l’entrée en vigueur du tri des biodéchets pour les usagers. La notoriété de cette mesure est très clivée selon la catégorie d’âge : seuls 46% des moins de 25 ans en ont entendu parler contre 75% des 65 ans et plus.
- 7 Français sur 10 font confiance aux collectivités pour la mise à disposition de solutions de tri efficaces, qu’il s’agisse d’habitants de Métropoles (69%), de villes moyennes (67 %) ou de communes rurales (70%).
- 56% des Français ont déjà expérimenté le recyclage des biodéchets (37% le font systématiquement), 23% pourraient le faire au 1er janvier tandis que 21% y sont réfractaires. C’est en région parisienne (28%), en Région Sud-PACA (28%) et chez les habitants en appartement (31%) que l’on trouve la plus forte résistance au tri des biodéchets. A contrario, l’expérimentation du compostage a été nettement plus élevée chez les habitants de communes rurales (71%) et de petites villes (62%) ou chez les personnes vivant en maison (67%).
Les conditions d’acceptation des déchets organiques pour garantir la qualité du compost
Chaque producteur de déchet est responsable de ses déchets et est tenu d’en assurer la gestion jusqu’à l’élimination ou la valorisation finale, ou d’en faire assurer la gestion chez un partenaire tel que nous.
Il doit donc s’assurer de la conformité à la réglementation des filières et des sites de traitement envisagés.
Chez SUEZ, tous nos sites de valorisation par compostage sont des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à déclaration ou autorisation au titre de rubriques spécifiques détaillées dans la FAQ.
La réglementation SPA (Sous-Produits Animaux) est quant à elle axée sur des notions de traçabilité, de non-recontamination et d’hygiénisation. Nos sites de compostage traitant des sous-produits animaux disposent de ce type d’agrément.
Cet agrément permet de réceptionner les SPA prévus et de valider l’efficacité de la méthode d’hygiénisation :
- Démonstration de l’abattement et des teneurs obtenues sur les produits finis
- Bonnes pratiques d’hygiène générales
- Traçabilité sur site
Avant d’envisager le traitement des boues ou d’un co-produit, nous demandons au producteur du déchet une analyse initiale complète selon les paramètres de l’arrêté du 08/01/1998. Cet arrêté fixe les seuils d’innocuité en métaux lourds, en hydrocarbure et en PCB des déchets en vue de leur retour au sol.
Ces analyses sont faites en vue de confirmer la compatibilité du déchet aux réglementations en vigueur et de compléter une FID (Fiche d’Identification Déchets) ou DAP (Demande d’Acceptation Préalable).
Si le déchet est conforme aux seuils d’acceptabilité donnés dans le modèle de FID ou DAP, nous délivrons un Certificat d’Acceptation Préalable (CAP) permettant le traitement sur le site. Cette procédure est renouvelée chaque année.
Contrôle des déchets à l’accueil et gestion des lots
A la livraison, a lieu un 1er contrôle visuel pour s’assurer que le chargement correspond bien au déchet analysé et déclaré. Une fois la pesée en charge effectuée, le conducteur est orienté vers la zone de vidage appropriée où va s’effectuer le déchargement et le contrôle de la qualité des produits réceptionnés et leur échantillonnage.
Afin d’assurer la traçabilité des intrants, les données issues de la réception et du pont bascule sont informatisées sur notre logiciel de traçabilité. Une procédure rigoureuse de gestion par lots est appliquée en vue de garantir la qualité des composts et la traçabilité des produits traités. Cette procédure s’appuie sur :
- Le référencement d’échantillons lors des différentes étapes de la fabrication
- Le suivi des analyses systématiques des composts obtenus
Analyse des composts avant leur distribution
Les éléments analysés sont les suivants :
- La valeur agronomique : le pH, la matière sèche, la matière organique et les teneurs en azote, phosphore, potassium et calcium
- Les éléments traces métalliques (ETM) : Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc, sélénium pour les aspects environnementaux.
- Les polluants organiques (CTO) : PCB, HAP
- La microbiologique pour les aspects sanitaires. Les éléments analysés sont les suivants : Salmonella SPP, œufs d’helminthes viables, Entérocoques, E.Coli et Clostridium perfringens.
Les prélèvements s’effectuent selon les exigences qualité imposées par la norme NFU visée.
Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés.
Le statut et les normes du compost
La composition du compost ayant atteint son état définitif se rapproche de certains engrais organiques sous forme de poudre.
- Son rapport C/N est > à 8.
- La teneur en matière sèche est supérieure à 50 %
- Le pH est compris entre 6,5 et 9
- Les teneurs en éléments majeurs sont généralement bien équilibrées (NTK> 2%, P2O5= 2%, K2O= 0,5%).
Selon la qualité du compost obtenu, deux filières de valorisation sont possibles :
- La commercialisation selon les normes NF U 44-095 ou NF U 44-051
- NF U 44-095 : C’est un compost contenant des matières d’intérêt agronomique issues du traitement des eaux
- NF U 44-051 : C’est un compost dit « compost vert » contenant des déchets verts, des déchets agricoles et des déchets alimentaires. Les composts ou amendements organiques (sans boues de station) respectant l’ensemble des critères de la norme NF U44-051 sont considérés comme des "produits" au sens réglementaire.
- La valorisation agricole dans le cadre d’un plan d'épandage pour les composts non conformes à norme NF U 44-095 mais conformes aux valeurs de l'Arrêté du 8 janvier 1998, modifié le 3 juin 1998
Une fois contrôlé, ce compost normé est utilisé en tant qu’amendement organique par les agriculteurs et paysagistes de proximité.
Les atouts de la valorisation des déchets organiques par compostage
Bénéfices agronomiques
Bénéfices environnementaux
La séquestration du carbone dans les sols permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’INRA participe à l’initiative « 4 pour 1000 », afin d’augmenter les stocks de matière organique des sols de 4 pour 1000 par an. Une telle augmentation permettrait de compenser l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre de la planète. Inversement, une diminution de 4 pour 1000 déboucherait sur un doublement des émissions.
Selon la Fnade (Fédération nationale des activités de dépollution et de l’environnement), le retour au sol du compost permettrait de contribuer à la séquestration de 23 tonnes d'équivalent CO2 par hectare.
Ils nous font confiance
La fête de la coquille dans le Pas de Calais !
Et l’histoire ne s’arrête pas là : une collecte en mélange des biodéchets et des coquilles de St Jacques est à l’étude. Sur le port d'Étaples-sur-Mer, des centaines de kilos affluent chaque jour, les gourmets s'en délectent et SUEZ est prête à fabriquer du compost, très utile pour enrichir la terre.
La boucle est bouclée.
Les biodéchets à Marseille, la métropole confit ses restes alimentaires à SUEZ
La Métropole d’Aix-Marseille-Provence n’a pas attendu janvier 2024 pour familiariser ses habitants à la collecte séparative des restes alimentaires.
Dès 2022, l’expérimentation débute, chaque foyer est doté d’un bio-seau pour trier ses déchets organiques. Charge à chacun de vider son bio-seau dans une borne d’apport volontaire. Expérimentation, analyse et choix stratégiques, enjeux d’envergure pour la deuxième métropole de France avec 92 communes et près de 2 millions d’habitants.
En 2023, la métropole a confié cette prestation à SUEZ qui a constitué une supply chain efficiente pour exercer un service de qualité.
Depuis le 1er janvier 2024, c’est parti !
- Réception des biodéchets sur son quai de transfert des Arnavaux
- Transfert et valorisation des biodéchets sur son site de compostage d’Istres
- Puis distribution aux agriculteurs de proximité du compost normé NFU 44-051 utilisable en agriculture biologique par TERRIAL, filiale à 50% SUEZ et 50% AVRIL.
Ce sont plus de 20 000 tonnes qui sont attendues sur le territoire de la métropole.
Foire aux questions
Les déchets organiques également appelés déchets fermentescibles ou biodégradables sont des résidus d’origine végétale ou animale qui peuvent être dégradés par les micro-organismes pour lesquels ils représentent une source d'alimentation. Ces déchets sont une source naturelle d’éléments fertilisants.
La matière organique contenue dans ces déchets permet, après transformation, d’amender les sols et d’apporter une partie des éléments nutritifs dont les plantes ont besoin.
Lorsque nous parlons de déchets organiques, vous vous demandez de quoi s’agit-il précisément ? Pas si simple de s’y retrouver.
Ce sont essentiellement des boues de station d’épuration, des déchets verts, des déchets agricoles, des déchets issus des industries agroalimentaires ou de la restauration.
Plus en détails, les déchets verts et agricoles sont des branches de bois, des feuilles mortes, tontes de gazon, tailles de haie, fleurs et plantes fanées, mousses, fumier, paille, foin, écorces broyées, aiguilles de conifère, sciure de bois cendres de bois, etc.
Quant aux biodéchets, nous allons vous expliquer :
- Ils sont regroupés en trois grandes typologies :
- Les biodéchets liquides : les huiles alimentaires usagées et déchets graisseux, dont les eaux de cuisine récupérées dans un bac à graisse ;
- Les biodéchets végétaux : les déchets verts (tontes de pelouse, tailles de haies, …) mais aussi les fruits, légumes et végétaux utilisés en cuisine et les sous-produits issus des filières industrielles ;
- Les biodéchets à base de sous-produits animaux : qui comprennent notamment les restes de repas ;
Dans les biodéchets sont compris les « déchets alimentaires », aussi appelés « déchets de cuisine et de table », qui représentent l’essentiel des biodéchets produits par les usagers ou les professionnels de la restauration, des traiteurs ou des magasins de vente au détail ainsi que des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires.
Il s’agit des déchets de cuisine tels que les restes de repas ou de préparation de repas, ou encore les produits périmés non-consommés. Enfin sont aussi inclus dans les biodéchets, ratés de productions, invendus non commercialisables en provenance de l’industrie de l’agro-alimentaires.
Depuis le 1er janvier 2016, les biodéchets de tous les gros producteurs (industries agro-alimentaires, grandes surfaces, …) dont la production est supérieure à 10 tonnes de biodéchets ou 60 l d’huile alimentaire usagée par an, doivent trier à la source en vue de leur valorisation organique - Arrêté du 12 juillet 2011.
Depuis le 1er janvier 2023, les biodéchets des gros producteurs, dont la production est supérieure à 5 tonnes par an, sont aussi assujettis à cette obligation - Loi du 10 février 2020 relative à lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire.
Depuis le 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020, le tri des biodéchets se généralise. Il s’agit :
- pour les professionnels, de trier à la source leurs biodéchets (sans seuil minimum de volumes produits)
- pour les collectivités de proposer des solutions de tri à leurs usagers
Le compostage est un procédé biologique naturel de transformation de la matière organique par fermentation aérobie.
Pour composter nous avons besoin à la fois de matières organiques à dégrader (biodéchets, boues, tonte de pelouse …) et d’un support carboné pour que les micro-organismes à l’origine de cette fermentation se fixent (bois, refus …). Le catalyseur de cette fermentation est l’oxygène dont l’apport est piloté en fonction du stade de fermentation des déchets organiques.
Le processus de compostage en détail
Le processus de compostage se déroule en 5 phases principales :
- La préparation des produits (dosage, mélange) afin d’obtenir les conditions optimales au démarrage de la fermentation. Chaque type de déchets organiques est mélangé avec des déchets verts, afin d’assurer une bonne circulation de l’air.
- La fermentation garantit une montée en température suffisante grâce au rôle des bactéries. En se nourrissant, elles décomposent les matières organiques et provoquent de la chaleur qui détruit les micro-organismes indésirables pour hygiéniser le produit. Grace à des capteurs, la température est contrôlée et doit monter à 55° pendant au moins 3 jours successifs, à l’issue de quoi l’andain (tas de déchets organiques) est retourné. Cette opération renouvelée 3 fois garantit une bonne hygiénisation. Dans le cas de la fermentation par aération forcée, des tuyaux d’aération introduisent de l’air dans les andains pour accélérer le rôle des bactéries.
- Le criblage consiste à séparer les éléments fins (le compost) des éléments grossiers pour disposer d’un produit adapté aux besoins des agriculteurs. Les gros morceaux repartent en tête du processus.
- La maturation : Au cours de cette phase, les bactéries poursuivent leur activité pour stabiliser le compost. Cette étape qui dure quelques mois finalise le processus.
- Le stockage du compost permet d’entreposer celui-ci pendant les délais d’analyses. Un échantillon de chaque lot de compost stocké est analysé afin de s’assurer de sa conformité réglementaire et de sa qualité agronomique (nutriments nécessaires au sol). Une fois l’analyse validée, le compost peut être distribué selon deux normes AFNOR : NF 044-095 (compost contenant des boues de station d’épuration) NF 044-051 (tous autres types de compost)
Compostage domestique individuel (usagers munis d’un composteur individuel ou en pied d’immeuble)
Il est recommandé d’éviter les produits d'origine animale comme les viandes, les poissons, les produits laitiers et les os. Ce n’est pas que ces aliments soient néfastes au bon processus de dégradation de la matière, mais ces aliments peuvent attirer des insectes et des animaux nuisibles tels que les rats et les mouettes, ce qui peut entraîner des problèmes sanitaires. De plus, ils peuvent prendre plus de temps à se décomposer et dégager des odeurs désagréables.
Compostage collectif
Il est interdit de déposer dans les bacs, tous types d’emballages plastiques, canettes, bouteilles, les cendres, couches-culottes et de façon générale tous résidus non organiques.
Pour que le compost soit en forme, il convient de respecter l’équilibre entre les matières humides et les matières sèches.
Il est conseillé d’apporter approximativement 50% de matières brunes riches en carbone (feuilles mortes, broyat de branchages secs) pour 50% de matières vertes riches en azote (déchets verts, de plantes jeunes, déchets alimentaires).
50% d’apport en carbone
- Feuilles mortes, broyat, branches
- Papiers, cartons, boîtes à œufs découpés
50% d’apport en azote
- Tous les déchets verts (tontes, feuilles…)
- Tous les déchets organiques de la cuisine
Nous nous sommes associés avec le groupe Avril pour créer la société Terrial.
Très en lien avec le monde agricole, Terrial est chargé de commercialiser l’ensemble des composts produits dans les centres de valorisation organique exploités par nos soins
Une fois les compost « libérés », ils sont mis à disposition des équipes logistiques et commerciales de Terrial.
Terrial dispose d’un réseau important de partenaires (coopérative agricole, prestataire d’épandage, transporteurs), et assure le débouché et la distribution de nos produits, commercialisés en vrac ou en big-bags.
Terrial organise la livraison des composts et assure l’accompagnement agronomique des clients. Terrial précise à l’utilisateur du compost les caractéristiques du produit qui lui est livré et accompagne chaque livraison d’un formulaire correspondant au lot de produit et les prescriptions d’utilisation. Celui-ci permet de vérifier sa conformité à la norme AFNOR NFU 44-095 et de définir ses qualités agronomiques.
Différentes gammes de produits sont proposés :
- Amendements organiques
- Amendements organiques à base de Matières d’Intérêt Agronomique issues du traitement des Eaux (MIATE)
- Engrais organiques
- Amendements calciques
- 2780-1 : compostage de matière végétale, déchets végétaux, d’effluents d’élevage ou de matières stercoraires
- 2780-2 : Compostage de fraction fermentescible de déchets triés à la source ou sur site, de boues de station d'épuration des eaux urbaines, de papeteries, d'industries agroalimentaires, seuls ou en mélange avec des déchets admis dans une installation relevant de la rubrique 2780-1
- 2780-3 : compostage d’autres déchets