Résultats de la troisième édition du baromètre "Les Français et leur empreinte carbone"
Les Groupes EBRA et SUEZ ont mis en place, depuis 2021, le baromètre « Les Français et leur empreinte carbone » avec l’institut de sondage Odoxa.
Dans un contexte d’urgence climatique, cette enquête vise à mesurer l’évolution des préoccupations environnementales des Français, leurs connaissances et actions en matière d’empreinte carbone, ainsi que leurs attentes pour l’avenir. La vague 2023 du baromètre a été réalisée par Internet du 6 au 11 septembre, auprès d’un échantillon de 1 519 Français, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus.
Cette enquête révèle que :
La crise énergétique et inflationniste a fait évoluer le mode de vie et les priorités des Français
- Depuis un an, plus de 8 Français sur 10 ont réduit leur consommation d’énergie (84%),
- Plus de la moitié d’entre eux ont renoncé à chauffer correctement leur logement (62%) et réduit leur consommation d’eau chaude (60%),
- La part des Français souhaitant que les politiques économiques priment sur l’environnement reste minoritaire (43%) mais elle a gagné 7 points en comparaison à 2022.
La préoccupation écologique s’ancre chez les Français et la crise énergétique a accéléré leur conversion à l’éco-responsabilité
- 61% des Français ont décidé d’adopter de façon définitive, les changements qu'ils ont mis en place ces 12 derniers mois (baisse du chauffage, de la consommation d’électricité, écogestes…) pour faire face à la crise énergétique.
- Les Français sont fortement convaincus que limiter réellement leur empreinte carbone implique de réels et profonds changements de comportements (76%).
Le regard porté par les Français sur les efforts à mener pour réduire leur empreinte carbone est plus positif
- Au sortir de cette année, l’implication des Français pour limiter leur empreinte carbone a progressé très significativement : la part d’entre eux déclarant faire « tout ce qu’ils peuvent » au quotidien pour réduire leur empreinte carbone (66%) a progressé de 5 points.
- L’engagement citoyen progresse sur de nombreuses éco-pratiques comme baisser le chauffage à 19° en journée et 17° la nuit (61%, +5pts), réparer plutôt que remplacer (57%, +4pts), acheter ou vendre des vêtements d’occasion (53%, +10pts).
- On observe une baisse significative de la part de Français considérant que limiter son empreinte carbone est compliqué (64%, -3pts) ou coûteux (68%, -3pts). Et ils se sentent par ailleurs, mieux accompagnés par leur entreprise (40%, +3pts) et par l’Etat (37%, +5pts).
- Enfin, changer de manière de vivre pour limiter son empreinte carbone est désormais un engagement connoté positivement, marquant une bascule de l’opinion sur un sujet envisagé comme une contrainte il y encore quelques années. Pour 63% des Français ce n’est pas une privation de liberté, c’est indispensable et urgent (80%) mais aussi bénéfique pour la santé (85%).
Pour Xavier Antoyé, Rédacteur en Chef du Progrès, du Bien Public et du Journal de Saône et Loire : « En trois éditions, notre baromètre montre que l’engagement des Français est durable. Près des deux tiers d’entre eux vont pérenniser les éco gestes mis en place l’année dernière dans un contexte de crise énergétique. Ils sont encore plus nombreux à affirmer que réduire leur empreinte carbone passera par un changement profond de leur mode de vie. Même si cela reste encore complexe et coûteux. Et c’est là que nous avons un rôle à jouer. Notre supplément mensuel « Ici on agit » met en perspective les initiatives concrètes des entreprises, des particuliers, des collectivités et des associations pour adapter nos territoires à la crise climatique. C’est un journalisme de solution, utile, qui contribue à l’accompagnement que nos concitoyens réclament. »
Pour Erwan Lestrohan, Directeur Conseil ODOXA : « Il est frappant d’observer combien la crise énergétique et inflationniste a hâté l’adoption de bonnes pratiques écologiques sur une période courte. Alors que la hausse des coûts de l’énergie a contraint les Français à revoir leurs habitudes (baisse du chauffage, de la consommation d’électricité, écogestes…), la grande majorité de ceux qui ont mis en place des changements ont décidé de les adopter définitivement, transformant des contraintes temporaires face à la crise en règle de vie vertueuses pour l’environnement. »